Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Nouveau coup dur pour les bénéficiaires de l’AAH. Le 30 janvier dernier, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé la suppression de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) pour les chômeurs en fin de droits. Comme le notifient nos confrères de MoneyVox, cette mesure “affecte environ 350 000 personnes, notamment celles bénéficiant de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et de l’ASS”. Décryptage.
Aides : une décision difficile pour les bénéficiaires de l’AAH
C’est une suppression qui va coûter cher aux bénéficiaires de l’AAH : la disparition de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) va durablement les pénaliser. Depuis 2017, il est, en effet, interdit de cumuler l’AAH (971 euros par mois) et l’ASS (545 euros par mois) alors qu’une exception avait été accordée, sous certaines conditions, jusqu’au 31 décembre 2026 pour les personnes qui en bénéficiaient déjà. Ce sont, dès lors, près de 15 000 personnes handicapées qui percevaient jusqu’à 1 516 euros par mois en cumulant ces deux allocations précises.
Aides : une suppression qui a un impact
Avec la suppression de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), les chômeurs en fin de droits vont être transférés au revenu de solidarité active (RSA). Toutefois, dans cette perspective, les bénéficiaires de l’AAH n’ont pas cette possibilité. Ainsi, les critères de revenus pour l’ASS sont plus élevés que ceux du RSA. Par exemple, une personne seule doit impérativement percevoir moins de 1 271,90 euros pour obtenir l’ASS contre seulement 607,75 pour le RSA. Notons que le montant de l’AAH dépasse le plafond du RSA pour une personne seule ou en couple, ce qui ne leur permet pas de l’obtenir. Il ne reste plus à ses bénéficiaires qu’à espérer une prise en compte, par le gouvernement, de ces cas particuliers.