Une habitante de Ploërmel en Bretagne vivrait depuis plusieurs mois dans son véhicule. Ce type de cas, évoqué de façon récurrente dans la presse, soulève la problématique de la paupérisation des personnes...
L’histoire de la « maison qui saigne » de Saint-Quentin (Aisne) est digne du scénario d’un feuilleton d’épouvante. Mais si tout n’était qu’un coup monté ?
Depuis plus de 30 ans, experts et curieux se sont penchés sur l’histoire de cette bâtisse, dont les murs transpiraient… du sang, littéralement. Et personne n’a réussi à déterminer l’origine du phénomène morbide.
Tout commence en 1986, à Saint-Quentin, une commune de l’Aisne, dans le Nord de la France, où Lucie et Jean-Marc Belmer, jeunes mariés, viennent de poser leurs cartons. Ils se sont installés dans un petit pavillon de la cité de Mulhouse, dans le quartier de Remicourt. La journée, Jean-Marc, chauffeur routier, est sur les routes, tandis que sa femme, Lucie, reste à la maison avec leur chien. Mais au fil des jours, la jeune femme se met à entendre des bruits étranges, métalliques, alors qu’elle est pourtant seule à l’intérieur du foyer.
Un matin, elle découvre, horrifiée, p lusieurs petites tâches rouges, semblables à du sang, un peu partout dans la maison : dans les draps, la cuisine, et bientôt, sur tous les murs. « Au fur et à mesure que j’effaçais [les tâches] il y en a eu dans le couloir, dans la chambre, dans la salle à manger… » expliquait Lucie quelques années plus tard au micro de TF1, comme le rapporte Marianne.
Autre phénomène étrange : lorsque la jeune mariée se rend dans la cave, la porte qui permet d’y accéder se ferme « toute seule ». Lucie finit par se persuader qu’elle est victime d’une malédiction, ou d’un esprit : car les manifestations ne se produiraient, selon elle, que lorsque son époux est absent du domicile.
La farine et les traces de sang
Les Belmer finissent par contacter la police de Saint-Quentin. Les forces de l'ordre, bien sûr, ne croient pas une seule seconde qu’il puisse s’agir d’un phénomène paranormal. Mais sur place, les policiers doivent bien se rendre à l’évidence : quelque chose cloche dans la maison.
Pour en avoir le cœur net, ils auraient alors décidé d’étaler de la farine sur le palier du pavillon : de cette façon, s’il s’agit de la mauvaise blague d’un malandrin, des traces de pas viendront confirmer son effraction.
Sauf que le lendemain, force est de constater que non seulement les traces rouges sont bien de retour, mais qu’en plus, aucune empreinte n’est à déplorer au sol. On prélève alors quelques gouttes du liquide, qui sont envoyées au labo. Stupeur : selon le biologiste Jacques Chancé, interrogé en 1992 par TF1, ce qui coule sur les murs de la maison, c’est bien du sang humain.
« Maison qui saigne » : un coup monté ?
Quelques jours plus tard, la police accepte qu’un médium intervienne dans la bâtisse. Au cours de la séance, ce dernier identifie l’origine du phénomène dans la cave. Selon lui, les phénomène ne se produiraient qu'en présence de Lucie car la jeune femme serait particulièrement sensible aux esprits.
Le clairvoyant indique même un endroit, au niveau des fondations de la maison, qu’il faudrait creuser : on pourrait y retrouver des ossements.
Mais rien de tout cela ne sera ordonné par l’enquête. Après plusieurs semaines de calvaire, le couple Belmer a fini par quitter la maison.
Six ans plus tard, en juillet 1992, la nouvelle émission « Mystères » de TF1, se penche à nouveau sur l’énigme. L’histoire fait le tour de l’Hexagone, et la « maison qui saigne » est de toutes les conversations.
Plus de 30 ans plus tard, Samuel Buisseret, un youtubeur adepte de vulgarisation scientifique, a voulu creuser cette affaire dans une vidéo. Il a contacté, à l’occasion, la laboratoire du biologiste interrogé par TF1 à l’époque. L’établissement n’aurait jamais réalisé les analyses du sang. En réalité, dévoile Marianne, « Le médecin-biologiste aurait étudié le rapport qui lui était présenté par les équipes de télévision, sans en être l'auteur, ce que l'émission ne précise pas… ».
Le reportage de TF1 a-t-il volontairement grossi le trait pour gonfler ses audiences, en quête de sensationnalisme ?
« Maison qui saigne » : des restes de soldats allemands enterrés sous la bâtisse ?
Toujours est-il qu’aujourd’hui , la « maison qui saigne » de Saint-Quentin fait figure de légende urbaine solide dans la région. Plusieurs théories farfelues circulent même à son sujet : on dit que les restes d'une cinquantaine de soldats allemands datant de la Première Guerre mondiale ont été retrouvés sous ses fondations, et qu’elle a même été détruite…
Mais en 2014, comme le rapporte le Courrier Picard, la bâtisse était bel et bien habitée… et pas par des esprits, vraisemblablement.
Le quotidien est en effet allé à la rencontre de son nouveau propriétaire, qui aurait racheté la maison en 2013 pour la mettre en location après quelques travaux d’entretien. « Les locataires s’en plaignent pour plaisanter : “On habite une maison hantée et il n’y a rien“ » a confié ce dernier au journal.
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