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Tentative de meurtre et menaces : l'horreur que subit cette quinquagénaire française
"Je vais te faire vivre un enfer". Ces mots, d'une violence froide, ont été prononcés par l'ancien compagnon d'une quinquagénaire française, installée à Perpignan. C'est juste après l'avoir frappée qu'il l'a ensuite menacée, rapporte L'Indépendant, un journal local. Il s'en prend à elle pour la première fois le 3 juillet 2018, après plusieurs mois de vie commune. Avant de lever la main sur elle, il exerçait déjà des violences psychologiques, précise le quotidien qui recueille le témoignage de la victime.
Célibataire quand elle le rencontre, elle explique avoir "succombé à son jeu de séduction". "Je suis tombée amoureuse, il était passionné, toujours aux petits soins avec moi, tellement attentionné". Pour autant, il parle très peu de lui et elle ne sait rien en dehors du fait qu'il a été marié deux fois et a une fille.
Rapidement, la situation commence à se dégrader. Son agresseur se montre de plus en plus "impulsif, jaloux, possessif" et, parce qu'il ne travaille pas, il dispose du temps nécessaire pour s'attaquer régulièrement à elle. Cela commence par des propos méprisants, puis des crises de colère. Mi-juin 2018, elle décide de le quitter et parvient à l'éviter, bien qu'ils partagent tous deux le même logement. Jusqu'au 3 juillet.
D'après le quotidien régional, la perpignanaise aurait pu être tuée ce jour là. "Il m'a attrapée par les cheveux, il m'a donné des coups de poing au visage et sur les côtes, il m'a aspergée d'eau et d'un tube de crème, ensuite il m'a frappée avec une serviette mouillée", explique-t-elle.
Tentative de meurtre et menaces : principal suspect d'une affaire d'assassinat ?
Tout aussi violente qu'ai pu être cette journée, ce n'est peut-être pas le moment le plus brutal vécu par la victime. Quelques temps plus tard, elle découvre le passé de son ancien compagnon. "En juin 1999, il avait été interpellé pour l'assassinat de sa femme, une avocate parisienne. Il avait été retrouvé près du corps avec une lettre dans laquelle il écrivait avoir agi par vengeance. Sans remords", précise-t-elle dans les pages de L'Indépendant. De quoi l'accabler plus encore.
"Au traumatisme des violences conjugales s'ajoute le choc d'imaginer avoir échappé au pire. Un calvaire", écrit d'ailleurs le journal.
Depuis séparée de son agresseur, la quinquagénaire – toute jeune grand-mère – n'est pas plus sereine. Et pour cause ! En dépit des nombreuses mains courantes et autres plaintes qu'elle a déposé, et malgré le procès, elle a déjà recroisé son ancien compagnon a plusieurs reprises. A chaque fois, elle prévient de nouveau la gendarmerie et ne se déplace plus sans bombe lacrymogène. "Il m'a même poursuivie en voiture" s'inquiète d'ailleurs.
Rien de tout cela, semble-t-il, n'a suffit : en janvier 2019, il s'attaque à nouveau à elle. "C'était ma première sortie, j'avais décidé d'aller nager à Canet. Dans le vestiaire, il était là. Je me suis forcée à rester et j'ai choisi une ligne d'eau loin de la sienne. Je venais de commencer une longueur lorsque j'ai reçu un coup sur la tête. C'était lui. Il venait de tenter de me noyer", raconte-t-elle en effet dans les colonnes du quotidien.
Tentative de meurtre et menaces : pourquoi l'agresseur est-il libre ?
Après les premiers coups portés, la perpignanaise s'est immédiatement rendu au commissariat pour alerter la gendarmerie et déposer plainte, indique L'Indépendant. Rapidement – ce qui est encore loin d'être acquis dans la majorité des affaires similaires – son concubin est placé en garde à vue. Par la suite, le procureurs lui interdit de retourner à leur domicile pendant trois jours, afin de laisser le temps à la victime de préparer ses affaires et de déménager, ainsi qu'elle l'avait prévu.
Au procès, qui s'est déroulé le 3 septembre 2019, son agresseur assure l'avoir frappée pour se défendre. Cependant, du fait de son implication dans d'autres affaires, il est "jugé en état de récidive légale", souligne le quotidien régional. Il écope donc d'une condamnation à un an de prison, dont six mois avec sursis, ainsi que de deux obligations et une interdiction. Il devra trouver un travail et se faire soigner mais ne pourra plus entrer en contact avec sa victime.
Cependant, il fait appel et, dans l'attente d'une nouvelle audience, est donc libre de "vaquer à ses occupations", rapporte le journal. Pendant que sa victime vit un véritable chemin de croix, rythmé par les sorties chez le psychiatre ou le psychologue…