Pourquoi les restos du cœur sont en danger ? Istock
Cette année, pour la première fois depuis leur création, en 1985, les Restos du cœur sont confrontés à une "hausse très importante" du nombre de personnes qui demandent de l'aide et d'une "augmentation de ses coûts de fonctionnement", liée à l'inflation. Ils poussent un cri d'alarme.

Les Restos du coeur ont poussé un cri d'alarme ce dimanche 3 septembre 2023.  Pour la première fois depuis 1985, année de naissance de l'association, les bénévoles des Restos du cœur vont devoir refuser des individus dont le niveau de revenu dépasse un certain seuil.

Le gouvernement promet 15 millions d'euros d'aides supplémentaires 

En réaction, la ministre des Solidarités Aurore Bergé a annoncé le soir même une aide supplémentaire de 15 millions d’euros de la part de l'État. La ministre  a aussi lancé un "appel solennel aux grandes entreprises" pour qu'elles se mobilisent "pour l'aide au plus fragiles".

"C’est très en deçà, (...) il faudra beaucoup plus", a toutefois réagi le porte-parole de l’association lundi matin sur France Info, tout en reconnaissant que "c’est une bonne chose".Yves Mérillon, porte-parole des Restos du cœur, a notamment regretté un effet d’annonce de la part du gouvernement : "Sur ces 15 millions, il y en a 10 qui étaient déjà dans le tuyau, donc la vraie augmentation c’est 5 millions".

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Le représentant de l’association a confirmé que les besoins supplémentaires des Restos du cœur pour la seule année en cours s’élevaient à 35 millions d’euros, revient Le Figaro. "Ça devient intenable", a insisté Yves Mérillon. Le nombre de repas servis a bondi de 30 millions comparativement à l’année 2022, passant de 140 millions à 170 millions. "Ce qu’il faut, c’est s’attaquer à l’arrivée massive de gens depuis près d’un an", a lancé l’associatif en direction des pouvoirs publics, appelant à "des mesures structurelles" contre la pauvreté.