Elle est la 13e fortune mondiale et la femme la plus riche du monde. Françoise Bettencourt Meyers, héritière du groupe L'Oréal, est mariée depuis 35 ans, mais qui est son époux ?
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Elle est la femme la plus riche du monde. Françoise Bettencourt Meyers, héritière du groupe de cosmétiques L'Oréal, est la 13e fortune mondiale, selon le magazine américain Forbes, et la première femme du classement. Une place qu’elle tient depuis l’année dernière en ayant détrôné Alice Walton, héritière du groupe de supermarchés américains Walmart. Selon les données en temps réel de Forbes, Françoise Bettencourt Meyers possède un capital estimé à 59,5 milliards de dollars. La fille de Liliane et André Bettencourt est mariée depuis de nombreuses années avec Jean-Pierre Meyers, qui a lui aussi évolué dans l’entreprise familiale. Mariés depuis bientôt 36 ans, Françoise Bettencourt Meyers et Jean-Pierre Meyers sont très discrets sur leur vie privée.

Jean-Pierre Meyers : une histoire d’amour de 35 ans

Jean-Pierre Meyers est né en 1948 dans une illustre famille juive : il est le petit-fils du rabbin Robert Meyers, déporté à Auschwitz avec son épouse, et l'arrière-petit-fils du rabbin Jules Bauer, qui fut directeur de l’école rabbinique de France. Comme l’écrivait l’Agence France Presse en 2010, "Jean-Pierre Meyers n’avait apparemment rien du gendre idéal aux yeux des très catholiques André et Liliane Bettencourt". Pourtant, c’est lui que leur fille épouse en 1984 en Toscane, lors d’un mariage en petit comité.

Il a alors pour avantage de connaître "la maison" car, chez les Meyers, on travaille chez L'Oréal de père en fils. Marcel Meyers, père de Jean-Pierre Meyers, est entré dans l’entreprise de cosmétiques en 1968. C'est grâce à ce lien qu'en 1972 Jean-Pierre Meyers croise pour la première fois celle qui deviendra son épouse, lors d’un événement, chez elle, autour d'une avant-première du film Le Parrain organisée à l’Opéra Garnier. Venue ouvrir la porte aux invités de ses parents, Françoise Bettencourt a vu alors pour la première fois celui qui est devenu, par la suite, son époux. Ensemble, ils ont eu deux garçons : Jean-Victor, né en 1986 et Nicolas, né en 1988.

Interrogée par Le Monde sur sa relation avec son mari, Françoise Bettencourt Meyers a expliqué : "Peut-être mes parents auraient-ils préféré que j’épouse un catholique, parce que eux-mêmes l’étaient, mais mon bonheur était le leur (…) Après notre mariage, mes parents, qui avaient une très grande confiance en mon mari, ont tout de suite souhaité le faire entrer dans l’entreprise". A propos de son époux, elle ajoutait alors : "J’ai attendu mon mari très longtemps et je sais que ce n’est pas du tout l’argent qui l’a séduit : nous nous connaissons depuis que nous sommes en chaussettes !".

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Toute sa vie, Jean-Pierre Meyers aura eu le même credo que son épouse, celui de la discrétion.

Jean-Pierre Meyers : un homme "discret"

Jean-Pierre Meyers et Françoise Bettencourt-Meyers font rarement parler d’eux, Paris Match écrivant que ce dernier, "à l’instar de son épouse (…) préfère aux soirées du Tout-Paris les repas en famille dans un restaurant italien à Paris". Pourtant, selon un cadre du groupe interrogé en 2011 par l'hebdomadaire, "discret ne veut pas dire effacé. Quand il croit à des principes, c’est un homme déterminé". Comme l’explique Paris Match, Liliane Bettencourt n’aurait pas eu beaucoup d’estime pour son gendre, qu'elle aurait qualifié de "falot", affirmant alors qu’il était "sans intérêt" et qu’il n’avait "pas de caractère". Selon Le Figaro, elle aurait même baptisé son gendre "le chapon", surnommant par la même occasion sa fille "la chaponne". Une relation qui n’aurait pas empêché le couple d’avancer uni, expliquait Le Figaro en 2010, citant un proche de la famille : "Ce n’est pas un couple complémentaire mais un couple fusionnel, ils sont ensemble, main dans la main".

Au moment de son mariage, Jean-Pierre Meyers, qui travaillait dans le secteur bancaire, a été poussé à rejoindre l’entreprise de sa belle-famille, qu’il n'a plus quittée. Au début des années 1990, il a participé à l’éviction d’un cadre historique de L’Oréal, Jacques Corrèze, ancien collaborationniste. Comme l’explique Paris Match, il a découvert aussi, plus tard, les écrits antisémites de son beau-père, André Bettencourt, pendant la guerre. Jean Frydman, l’homme d’affaires qui les a révélés, expliquait en 2010 au magazine que "Meyers considérait Bettencourt comme son père. Il me disait que ce n’était pas grave. Il était dans le déni".

Entre 2007 et 2010, Françoise Bettencourt Meyers a été opposée à sa mère Liliane Bettencourt lors d’un conflit qui a fait la une de la presse. Durant cette période, la belle-mère de Jean-Pierre Meyers n’a pas non plus mâché ses mots concernant sa fille, affirmant qu’elle était "austère" et tout son contraire. Les relations entre les époux Meyers et Liliane Bettencourt ont parfois été tendues, notamment lorsque le camp de la milliardaire accusait son gendre de vouloir privilégier les intérêts du groupe Nestlé.

Jean-Pierre Meyers : cible de rumeurs et de tensions

Toute la vie de Jean-Pierre Meyers a été liée à celle de la famille Bettencourt. Membre du conseil d’administration de L’Oréal depuis 1987, il en est devenu le vice-président en 1994. En 2010, il a été nommé directeur général de Téthys, la holding qui contrôle 33% de la société. De 1991 à 2014, il a été administrateur de Nestlé, dont la famille Bettencourt était actionnaire. Des postes qui se sont accompagnés de leur lot de rumeurs : Jean-Pierre Meyers a souvent été accusé de vouloir prendre la direction de L’Oréal ou de vouloir vendre les parts de la famille Bettencourt à Nestlé.

Interrogée à ce sujet par Le Monde, Françoise Bettencourt Meyers expliquait en 2012 que "ces accusations sont insupportables ! Et totalement infondées". "Il y a une parfaite continuité dans l’attachement familial à L’Oréal à travers les générations. Pour mon mari aussi : son propre père travaillait déjà chez L’Oréal bien avant notre mariage !", concluait-elle alors.