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Le jeune homme de 26 ans a été tué par un drone américain le 24 décembre. Selon les Etats-Unis, il serait "lié directement" avec Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris.

Charaffe al-Mouadan, un Français âgé de 26 ans parti faire le djihad en Syrie, est mort le 24 décembre, tué par un drone américain. Les Etats-Unis affirment qu’il serait "lié directement" à Abdelhamid Abaaoud, le djihadiste belge soupçonné d'être l'organisateur des attentats du 13 novembre, et les autorités américaines affirment également qu'il "préparait activement d'autres attaques" au nom de l'organisation État islamique (EI).

"Je voyais venir des personnes avec une barbe"

Il est également soupçonné d’être impliqué indirectement dans les attentats de novembre à Paris. En effet, Samy Amimour, l’un des terroristes du Bataclan, aurait lancé à un de ses complices : "T’as appelé Souleymane ?", selon les dires d’un rescapé de l’attaque. Or il pourrait s’agir d’Abou Souleymane, le surnom que portait Charaffe al-Mouadan en Syrie sur son compte Twitter, désormais suspendu.

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Dernier d'une fratrie de huit enfants, ce fils d'un mécanicien est né à Bondy (Seine-Saint-Denis) de parents marocains. Interrogés par RTL, des voisins de la famille al-Mouadan affirment que ce sont des "gens normaux, très discrets." Pourtant, Fatima, une voisine du quartier à Drancy, avait des soupçons sur le futur djihadiste : "Je voyais venir des personnes avec une barbe, habillées avec la tenue longue dans des voitures immatriculées en Belgique".

Il s’était inscrit à l’Association nationale de tir de la police

Décrit comme un meneur d’hommes assez charismatique, il avait été arrêté à la mi-octobre 2012 avec deux autres personnes, dont Samy Amimour, car ces derniers projetaient de partir combattre au Proche-Orient. Charaffe al-Mouadan s'était inscrit aux cours de l'Association nationale de tir de la police, où il a manipulé des armes de guerre, selon des documents émanant d'un service de renseignements consultés par Le Point.

Chômeur et inscrit à Pole emploi, l’homme avait contracté un prêt de 20 000 euros, une somme vite retirée en espèces pour s’équiper afin de partir sur le front syrien. Charaffe al-Mouadan avait pourtant indiqué à la police, quand il était en garde à vue, sa volonté de ne pas se rendre au Proche-Orient. Mais, une fois sa mise en examen signifiée, le jeune homme a pris la poudre d’escampette afin de gagner la Syrie en septembre 2013. Il quitte alors sa femme de l’époque, lui disant qu’il va "à la guerre" ; mais celle-ci refuse de l’accompagner.

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