De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La Française des Jeux (FDJ), véritable source de profit inéluctable pour l’Etat, devrait être ouverte à des investisseurs privés, voire introduite en Bourse. Un changement de statut qui entrerea en vigueur d'ici à début 2019, une fois votée la loi sur la croissance et la transformation des entreprises attendue mi-mai. Actuellement, l'Etat français n'est que partiellement, mais tout de même majoritairement, propriétaire de la FDJ (72%). Le reste est scindé entre plusieurs actionnaires. Demain, il entend ouvrir son capitat et devrait donc se retrouver, selon le Journal du Dimanche avec un quart de part et une minorité de blocage. Pour les adeptes de la loterie et du hasard, cela changerait les règles du jeu, et on en sait désormais un peu plus. Explications.
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En pleine mutation grâce au numérique, la FDJ connait une importante prospérité mais si elle fonctionne aussi bien, c’est surtout grâce à ses joueurs. Elle se doit de proposer des jeux de hasard suffisamment attractifs pour éviter le développement d’un marché illégal, tout en contrôlant les risques de fraude, de blanchiment ou d’addiction en permettant à ses quelques 26 millions de clients de jouer des mises "raisonnables", assure BFM Business.
La prise en charge et la maîtrise de l'addiction, c'est précisément ce qui inquiète et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire en a parfaitement conscience. S'exprimant mercredi 4 avril sur les privatisations d’Aéroports de Paris (ADP) et de la FDJ. Il a reconnu "un risque d’addiction" évident, et a indiqué qu’une "autorité de régulation qui appliquera des contrôles à l’ensemble de ces jeux" sera mise en place.
"Tout est fait pour que le joueur ne puisse pas s'en sortir"
D'après les informations du Parisien, sur les quelques 19 millions adeptes des tickets à gratter, 5%, soit 1 million d'entre eux, ne pourrait pas s'en passer. L'addiction aux jeux de hasard serait un marché florissant en hausse de 8% en 2017. L'association SOS Joueurs tire d'ailleurs la sonnette d'alarme. "Tout est fait pour que le joueur ne puisse pas s'en sortir", confie l'association au quotidien.
Pourtant, la FDJ assure que "les jeux à gratter ne comportent pas de réels risques d'addiction" et précise notamment que 95% des joueurs ont une "pratique récréative" de ces jeux de hasard. Le sociologue des jeux de hasard et d'argent, Jean-Pierre Martignoni, n'est cependant pas du même avis. "La FDJ ne pratique pas une politique de jeux responsable, elle pratique un activisme commercial", a-t-il confié au Parisien.
La FDJ se défend de son côté, expliquant qu'il existe plusieurs brochures de sensibilisation dans ses points de vente. Raymond Boyero, directeur du programme du Jeu Responsable, précise notamment qu'ils vont "continuer à informer le mieux possible les joueurs pour qu'ils fassent des choix éclairés." Par ailleurs, SOS Joueurs réfléchit à la possible instauration dune "carte joueur" qui permettrait d'être interdit de grattage, si le client le souhaite.
Acheter des parts de la FDJ, possible ?
Le gouvernement a annoncé qu’au moins 10 milliards d’euros de cession de titre aurait lieu au cours du quinquennat. D'ailleurs, serait-il intéressant d'acheter des parts ? La réponse est oui. Selon RMC-BFM, le capital serait ouvert en priorité aux salariés de la FDJ et aux buralistes. "Il est essentiel que nous ayons une partie des actions parce que nous sommes une cheville ouvrière sur tout le réseau de la FDJ", confie notamment un buraliste à BFM.
Et les autres dans tout ça ? Xavier Timbeau, directeur principal de l'Observatoire française des conjonctures économique confie au média que tout dépendra du prix de l'action. Si celui-ci est élevé, ce ne sera pas le meilleur placement possible. Il ajoute : "il sera sans risque, mais avec un rendement assez faible."
En vidéo - L’introduction en Bourse de la Française des Jeux