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Une enquête qui n'est pas prête de se terminer. Un Nantais présent lors de la fête de la musique explique au Monde avoir assisté à la disparition de Steve Maia Caniço mais assure que son témoignage n'a jamais été repris en compte lors de l'enquête.
La mort de Steve, qui émeut la ville de Nantes depuis le 21 juin dernier soulève encore beaucoup de questions. La plupart demeurent, pour l'heure sans réponse. Dans son édition papier publiée ce 1er août 2019, Le Monde ajoute aux interrogations en publiant le témoignage du jeune Nantais qui dit avoir assisté à la scène. Visiblement en colère, il dit ne pas comprendre le dossier de l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
En effet, l'IGPN a établi "qu'il n'y avait aucun lien" entre l'intervention de la police et la disparition de Steve la nuit du 21 juin 2019. De même, seules les explications des agents de sécurité employés par la ville, et de huit fonctionnaires, ont été mentionnées dans le rapport d'enquête.
Mort de Steve : le témoin dit avoir déposé des plaintes
89 personnes ont participé à cette fête. Et parmi eux, une plainte au nom de 85 personnes a été déposée pour "mise en danger de la vie d'autrui et violences volontaires par personne dépositaires de l'autorité publique", rappelle Ouest France.
De son côté, Le Monde met en lumière le témoignage du Nantais qui dit avoir assisté à la scène. Il se plaint "de jets de lacrymogènes de la part des forces de l'ordre" qui auraient "entraîné chutes et malaises" auprès des jeunes chargés par les policiers.
Après avoir déposé une plainte, le témoin n'aurait cependant pas donné suite à la convocation que l'IGPN lui aurait envoyé, assure la police des polices. Ce que l'homme dément fermement.
Selon Le Monde, il n'aurait jamais reçu de courrier indiquant qu'il devait se présenter au commissariat. Le jeune de 33 ans ajoute qu'il avait de multiples raisons de se représenter à la police. "Ce serait stupide d'entamer une démarche et d'y renoncer", ironise-t-il.
Ce "témoin-clé" aurait même en sa possession un récépissé de signalement, effectué le 27 juin auprès de l'IGPN, jour où il dit avoir porté plainte.
Dans les colonnes du quotidien du soir, le témoin raconte la soirée et décrit l'utilisation de fumigènes, envoyés aux pieds des fêtards. "Tout le monde courait n'importe où", dit-t-il. Il ajoute qu'il avait rattrapé sa femme "à 50 cm du fleuve" et poursuit : "J'ai entendu les cris et le bruit des corps qui tombaient dans l'eau".
Pour lui, l'IGPN l'a écarté de l'enquête et a tout fait pour "mettre hors de cause" la police. Son avocate évoque d'ailleurs un dossier "délirant" à propos de "l'oubli opportun" de son client.