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Le coronavirus frappera la France une deuxième fois, mais quand ? Deux mois après le début du déconfinement, scientifiques et politiques alertent sur le risque d’une deuxième vague à la fin de l’été, à la rentrée ou au début de l’automne. S’il est impossible de savoir quand exactement, plusieurs signaux inquiètent les observateurs depuis quelques jours. La situation dans le département de la Mayenne et à Marseille, où les cas se multiplient, est particulièrement surveillée. Les Français sont-ils angoissés à l’idée de vivre une seconde vague du Covid-19 ?
Deuxième vague : "Il y a quand même de grands risques"
"Je n’ai pas vraiment peur", nous explique Joëlle, 64 ans et à un an de prendre sa retraite. Cette enseignante a vécu les deux mois du confinement chez elle et a repris tout doucement une vie normale, peu de temps après la levée des restrictions. Repas en famille, visite aux amis, courses dans les magasins… Si elle fait tout, elle ne le fait pas n’importe comment, et s’agace contre ceux qui ne respectent pas les règles. "Vu la façon dont les gens se comportent, je pense qu’il y a quand même de grands risques d’une deuxième vague. Je trouve qu’il y a pas mal de gens sans masque et qui sont inconscients !", ajoute-t-elle auprès de Planet.
Même constat pour Audrey, sexagénaire à quelques mois de la retraite et qui a passé les deux mois de confinement en région parisienne. "Tous les médias parlent d’une deuxième vague, donc on est dans l’expectative, mais j’en ai pas peur particulièrement", nous confie-t-elle. Si elles n’ont pas peur, les deux préretraitées ont commencé à s’organiser, mais seulement sur le plan professionnel. Joëlle confie avoir acheté "une boite de masques d’avance, me disant que les gens allaient se précipiter dessus s’il y a une deuxième vague. Par contre je n’ai pas fait de stock de courses, les supermarchés avaient tenu le coup lors de la première vague". Un retour du virus pourrait s’accompagner d’un reconfinement, ce que craignent de nombreux Français…
Deuxième vague : "Ca demandera un peu d'adaptation"
Le gouvernement a promis à plusieurs reprises qu’un reconfinement général de la population était à exclure en cas de seconde vague du Covid-19. Des reconfinements localisés pourront tout de même être décidés par les autorités des régions, voire des villes en cas d’une hausse importante des cas. La France suivrait alors l’exemple de plusieurs pays confrontés à une reprise de l’épidémie, notamment l’Espagne et l’Australie. Aline, active parisienne d’une vingtaine d’années, n’a pas peur d’un reconfinement, car elle a bien su adapter sa vie aux restrictions il y a quelques mois. "Ca demandera un peu d’adaptation au niveau professionnel, mais s’il faut le faire alors je le ferai", assure-t-elle à Planet. Pour elle, le plus dur serait d’être une nouvelle fois séparée de sa famille et de ses amis, pour une durée indéterminée : "Les apéritifs en visio c’est bien mais ça ne remplace quand même pas les moments en famille !".
Même son de cloche du côté de Joëlle, qui n’a pas peur d’un nouveau confinement. "Je pense qu’il sera moins pénible en automne et en hiver, parce qu’il fait plus frais, parce qu’il fait nuit plus tôt, on a plus envie de cocooning, de rester chez soi", confie-t-elle. Pour Audrey au contraire, un confinement dès le mois d’octobre ou novembre serait "plus pénible parce que c’est plus triste, tout deviendrait sombre vers 16 heures ou 17 heures". Comme Aline, Joëlle craint de ne plus voir ses proches, particulièrement sa fille et son gendre. "On s’en sortirait en cas de reconfinement, mais il ne faut pas que ça dure trois ou quatre mois non plus", conclut Audrey. Dans l’expectative d’un retour du virus, elles ont adapté leur comportement et leurs habitudes.
Deuxième vague : "Je crois qu'on est relativement discipliné"
Avec le retour des beaux jours et les départs en vacances, certains Français ont laissé les gestes barrière derrière eux… Audrey le sait, elle est à un âge "à risque" donc elle fait attention. Pourtant en vacances dans un camping, elle préfère ne pas aller à la piscine et éviter les foules, "ce qu’on fait déjà dans la vie courante", tient-elle à préciser. Joëlle aussi affirme "faire attention". "Je respecte les consignes, je mets mon masque et j’évite les foules. J’ai changé mes habitudes, je n’irai pas dans un restaurant où les tables sont collées, je n’irai pas faire un tour dans les magasins où il y a un monde fou", conclut-elle auprès de Planet. "Je crois qu’on est relativement discipliné", explique Audrey, ajoutant qu’elle n’est pas encore sortie "moralement" du confinement. "On nous en parle tout le temps, on est dans l’attente, on a conscience du risque donc on fait gaffe", conclut-elle.