Durée du confinement : un mois sera-t-il suffisant ?Istock
Emmanuel Macron a annoncé la mise sous cloche du pays pour une durée de quatre semaines. Les mesures mises en place feront-elles baisser l'épidémie aussi vite ?
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Quatre semaines sous cloche. Emmanuel Macron a annoncé mercredi 31 mars un confinement aménagé de quatre semaines pour l’ensemble de l’Hexagone, le portant à six semaines pour 16 départements concernés depuis le 20 mars, cinq semaines pour ceux qui ont basculé le 27 mars dernier. Dans le détail, les restrictions en vigueur sont les mêmes que celles imposées à l’Ile-de-France et au Hauts-de-France.

Confinement : quatre semaines de restrictions

Des sorties autorisées et sans limite de temps dans un périmètre de 10 kilomètres autour du domicile, mais qui doivent être justifiées au-delà. Un couvre-feu à 19 heures s’ajoute à ce confinement, afin de limiter au maximum les interactions des Français. Cette fois-ci, contrairement au confinement de l’automne, les crèches, les écoles maternelles, les primaires, les collèges et les lycées doivent fermer leurs portes dès ce vendredi soir, pour une durée minimum de trois à quatre semaines – si la situation sanitaire s’améliore d’ici le début du mois de mai. Certains commerces doivent aussi baisser le rideau, notamment les enseignes de prêt à porter et les bijouteries.

Les annonces du chef de l’Etat ont été rapidement commentées sur les réseaux sociaux, dans l’opposition et même par les scientifiques, qui ne sont pas forcément d’accord avec les choix qui ont été faits. Certains croient à une amélioration dans les prochaines semaines, quand d’autres estiment que les restrictions actuelles ne seront pas suffisantes. Pour certains, c’est sûr, le confinement durera même plus que quatre semaines. Un mois sera-t-il suffisant ? Que disent les rumeurs ? On fait le point.

Confinement : il avait duré huit semaines au printemps dernier

Un mois, ça semble court et long à la fois. Long pour des Français fatigués des restrictions, court pour des soignants qui vivent au quotidien la pression dans les hôpitaux. Interrogé par 20 Minutes, le chercheur en immuno-oncologie Eric Billy rappelle que le confinement avait duré huit semaines au printemps dernier, ce qui avait permis "d’avoir un printemps et un été relax, avec une incidence très basse". Faut-il s'attendre à la même durée, un an plus tard ? Olivier Véran estime que le pic de l'épidémie se produira "dans 7 à 10 jours", soit entre le 8 et le 11 avril prochains. Les scientifiques, eux, misent sur trois semaines pour apercevoir un premier effet des restrictions.

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Cette fois-ci, les mesures pourraient ne pas être aussi efficaces, car moins bien respectées par les Français. Selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et franceinfo, 46% des Français n’ont pas l’intention de respecter scrupuleusement les règles édictées par le gouvernement. De là à prolonger le confinement au-delà de quatre semaines ?

Confinement : levée des restrictions cet été ?

Le confinement va-t-il durer plus de quatre semaines ? Le gouvernement espère bien que non, misant avant tout sur la vaccination des Français et le cap des 10 millions de premières doses injectées au milieu du mois d’avril. Pourtant, les oiseaux de mauvais augure se font déjà entendre un peu partout. Pas question de croire tout ce que vous lisez sur les réseaux sociaux, des Français mieux renseignés que tout le monde affirmant savoir "de source sûre" que le confinement durera six, huit, dix semaines.

Pour l’heure, il est impossible de savoir précisément si le confinement sera plus long que prévu, mais les indicateurs sont haut et ne baisseront pas avant au moins trois semaines. Une chose est sûre, la levée des restrictions sera très progressive, comme ce fut le cas au printemps dernier. Avec une réouverture prévue à la mi-mai, les restaurants et les lieux culturels pourront s’organiser avant l’été, mais pas question pour autant de retrouver une vie normale. Interrogée par L’Obs, l’épidémiologiste Dominique Costagliola explique qu’ "on ne pourra pas se passer des mesures non pharmacologiques" et qu’"il ne faut pas relâcher les efforts tant qu’on n’aura pas atteint l’immunité". Selon elle, le mois d’avril sera "terrible".