Crash en Iran : le scénario du drame se précise grâce à une seconde vidéoAFP
Des images captées par une caméra de vidéosurveillance montrent les quelques secondes qui ont précédé le crash d'un Boeing 737 en Iran. La vidéo fait froid dans le dos.

L’enquête progresse chaque jour dans le crash du Boeing ukrainien abattu au-dessus de Téhéran (Iran) le 8 janvier dernier. Le New York Times a publié lundi 13 janvier une nouvelle vidéo, issue de caméras de surveillance, qui montrent l’avion être touché non pas à une mais à deux reprises par des missiles iraniens. La vidéo a été tournée depuis une caméra installée sur le toit d’un immeuble près du village de Bid Kaneh, à six kilomètres d'une base militaire iranienne. 

Sur la vidéo, vérifiée et publiée par le New York Times, on peut clairement observer le départ d'un premier missile qui percute l’avion, puis d'un deuxième tiré quelques secondes plus tard. Peu après la collision avec le deuxième projectile, on peut apercevoir une boule de feu qui apparaît dans le ciel.

Cette nouvelle vidéo permet de comprendre "pourquoi le transpondeur de l’appareil a cessé de fonctionner quelques secondes avant d’avoir été atteint par un second missile", explique le New York Times. Cela explique également pourquoi l’appareil a d’abord réussi à faire demi-tour en direction de l’aéroport, avant de prendre feu et de s’écraser. 

Vidéo du jour

Vague d’indignation en Iran 

Les forces armées iraniennes, qui ont d’abord démenti officiellement la thèse selon laquelle un missile avait été tiré sur le Boeing 737 d'Ukraine International Airlines, ont fini par reconnaître samedi 11 janvier leur responsabilité, évoquant une "erreur humaine".

Téhéran a annoncé des arrestations alors que la vague d’indignation provoquée par ce drame ne cesse de progresser en Iran et que des manifestations ont éclaté dans tout le pays. Ces déclarations n’ont pas atténué la ferveur des manifestants qui affichent leur colère envers le régime iranien. "A l'heure où vous devez venir pour présenter des excuses et des explications, vous restez muets ! Pourquoi nous couvrez-vous de honte devant l'audience ?", se demande sur Twitter Elmira Sharifi, une journaliste iranienne.