De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le gouvernement pourra-t-il maintenir cette position encore longtemps ? Face au Covid-19, Emmanuel Macron a décidé de prendre des mesures locales, adaptées à la circulation de l’épidémie dans chaque territoire. Si le nombre de cas est en hausse dans l’ensemble de l’Hexagone, certains départements font toujours face à une situation bien plus compliquée que leurs voisins. C’est notamment le cas des 16 qui sont confinés depuis le soir du 20 mars et pour les trois prochaines semaines, au minimum.
Covid : les mesures actuelles vont-elles suffire ?
L’exécutif a été critiqué par l’opposition, mais aussi par certains médecins, pour ne pas avoir pris de mesures plus strictes dès le mois de février et la hausse des contaminations. Désormais, alors que la situation semble hors de contrôle, faut-il s’attendre à des mesures plus strictes dans les prochains jours, les prochaines semaines ? Le gouvernement devrait renforcer les mesures sanitaires dans trois nouveaux départements, limitrophes à ceux déjà confinés depuis la semaine dernière. Pourtant, un peu partout dans le pays, médecins et scientifiques appellent à faire plus, tout de suite et souhaitent même un confinement total et strict pour un temps assez long.
C’est le cas de l’épidémiologiste William Dab, ancien directeur général de la Santé. Interrogé par France Inter, il a remis en cause l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent par Emmanuel Macron et Jean Castex. Selon lui, seul un confinement strict pourra permettre de faire baisser drastiquement les chiffres de l’épidémie et pas n’importe comment. Voici ce qu’il propose de faire et qui pourrait donner des idées à l’exécutif…
Covid : "Un confinement strict de deux mois"
"S’il s’agit de ralentir la propagation du virus, il est très peu probable que les mesures prises en fin de semaine auront un impact significatif". Auprès de France Inter, William Dab opte plutôt pour "un confinement strict, incluant la fermeture des écoles". Plus inquiétant encore, ce troisième confinement devrait être plus long que le premier au printemps dernier, car le niveau de contamination est très élevé. L’épidémiologiste évoque ainsi des mesures qui devraient durer "au moins deux mois".
Le gouvernement a récemment justifié sa décision de ne pas confiner, expliquant que chaque jour passé sans cette restriction était "un jour de gagné". Pour William Dab, c’était la mauvaise décision et elle ne laisse aujourd’hui plus le choix…
Covid : "Il vaut mieux imposer des restrictions très strictes"
Très critique envers les choix du gouvernement, William Dab ne mâche pas ses mots auprès de France Inter, remontant le fil de ces dernières semaines. "Pendant tout le mois de février, on a entendu que ‘chaque jour non confiné est un jour gagné ‘. Mais qu’est-ce qu’on gagnait ? On gagnait sur le plan économique et pédagogique, mais sur le plan de la santé, on était en train de faire des dégâts importants. Donc la logique est totalement différente de ce qui s’est passé l’année dernière, quand le président avait mis la santé en priorité numéro 1, ce n’est plus le cas aujourd’hui".
Selon ses proches, Emmanuel Macron ne souhaiterait pas reconfiner le pays afin de préserver le moral des Français, durement touché par la crise sanitaire. L’épidémiologiste n’est pas du même avis, expliquant à France Inter : "D’un point de vue psychologique (…) Il vaut mieux imposer des restrictions très strictes pendant une durée assez courte, ce qui permet de relâcher la pression, plutôt que cet état anxiogène dans lequel nous sommes depuis la fin du mois d’octobre. Nous ne sommes pas libres de nos mouvements, nous avons beaucoup de contraintes dans la vie quotidienne, ça dure et ça dure, et en plus on voit bien que ce n’est pas efficace".