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Les "lovers boys", prêts à tout pour se faire de l'argent. Voici le surnom donné par les policiers spécialisés à des proxénètes qui ont recruté des proies faciles afin de s'en mettre plein les poches. C'est Le Parisien qui revient, à l'occasion d'une longue enquête, sur le sinistre profil de ces hommes.
Les femmes qu'ils exploitaient étaient tous originaires d'une petite ville roumaine, située au nord-est de Bucarest. C'est de là aussi que viennent les macs qui allaient même jusqu'à prostituer leurs propres compagnes ou des jeunes femmes qui tombaient amoureuses d'eux.
15 individus ont été interpellés le 1er octobre par les enquêteurs de l'office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH). Neuf des suspects ont été mis en examen et huit ont été écroués. S'ils sont tous roumains et issus de la même commune, ils proviennent cependant de familles différentes. En France, ils opéraient dans un certain nombre de villes déjà : Rouen, Tours, le Havre, le Mans, Besançon et Mulhouse.
Les victimes, à peine majeures, étaient rouées de coups
"Ce groupe se caractérise par son ultraviolence et sa grande mobilité", explique Jean-Marc Droguet, patron de l'OCRTEH. Au total, pas moins de 50 femmes à peine majeures travaillaient pour ces proxénètes depuis la création du réseau il y a trois ans.
"Les victimes subissaient coups et brimades pour ramener les sommes désirées. Toutes les semaines, les proxénètes les emmenaient dans un nouveau point de chute dans une ville différente", ajoute le commissaire divisionnaire Droguet
Les suspects ont été repérés à cause des va-et-vient suspects dans un appartement loué près de Strasbourg. Un signalement similaire avait d'ailleurs été émis aussi au Havre. "De la prostitution logée avec un système de profit bien huilée : chaque fille indisponible est aussitôt remplacée", détaille le commissaire Droguet.
Un premier proxénète est alors repéré et les forces de l'ordre se rendent comptent qu'il loue avec ses complices, de multiples logements ainsi que des chambres d'hôtels sur des sites internet.
Les enquêteurs comprennent qu'entre les deux signalements, un lien existe. En effet les hommes déplacent, de villes en villes, des petits groupes de prostitués. Ils communiquaient via les réseaux sociaux afin d'annoncer l'arrivée des jeunes filles. Les passes leurs ont rapporté jusqu'à 150 000 euros par mois !
Les enquêteurs cherchent à présent à savoir si le réseau ne s'est pas installé dans des pays voisins tels que l'Autriche, l'Allemagne et l'Angleterre.