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Une contamination hors normes. Près des deux tiers de l’équipage du porte-avions Charles-de-Gaulle ont été testés positifs au coronavirus Covid-19 au mois d’avril, au retour d’une mission. Selon la ministre Florence Parly, tous les marins "sont désormais guéris et ont rejoint leur famille, à l’exception d’un marin toujours hospitalisé après être sorti de réanimation". Le gouvernement cherche maintenant à comprendre comment cette contamination massive a pu être possible dans ce milieu clos. Devant la commission Défense de l’Assemblée nationale, la ministre des Armées a rendu les conclusions de deux enquêtes tout juste terminées, affirmant qu’"il y a eu des erreurs" mais "pas de faute", explique Midi Libre.
De premières introductions "avant l'escale de Brest"
Le Covid-19 a été introduit une première fois sur le porte-avions lorsque celui-ci se trouvait en Méditerranée à la fin du mois de février, puis une seconde fois après une escale à Brest au milieu du mois de mars. Florence Parly évoque des "mouvements aériens [qui] ont amené jusqu’à lui [le porte-avions, NDLR] du personnel en renfort, en relève ou revenant à bord (…) depuis Chypre, la Sicile, les Baléares, l’Espagne continentale et le Portugal". Les premières introductions du virus ont eu lieu "après Chypre et avant l’escale de Brest", selon l’enquête.
Dès l'apparition des premiers cas, une quatorzaine a été imposée à bord mais, le 30 mars, "en l’absence de cas identifié, le commandement a pris la décision d’assouplir les mesures de distanciation très strictes". "Cette décision a été provoquée d’une part en raison de la baisse de moral de l’équipe et d’autre part, sans doute, par un excès de confiance du commandement ainsi que son service médical dans la maîtrise de la situation", a ajouté Florence Parly. Toutefois, a-t-elle conclu, "le commandement a toujours eu le souci de la santé de son équipage" et "a constamment veillé à prévenir ce risque sur la base des infos dont il disposait".