Coronavirus : c'est quoi l'immunité croisée qui pourrait éviter une deuxième vague ?IllustrationAFP
Des personnes déjà atteintes par un coronavirus seraient-elles immunisées contre le Covid-19 ? Cette piste, étudiée par des chercheurs américains, pourrait permettre à la France de sortir de l'épidémie.
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La France a entamé sa troisième semaine de déconfinement le lundi 25 mai. Même si les chiffres communiqués par la Direction générale de la Santé semblent positifs, il paraît encore difficile d’estimer avec précision la façon dont le coronavirus Covid-19 va se développer ou non dans les prochaines semaines. L’une des grandes inconnues de cette période de déconfinement reste l’immunité collective car, selon une enquête réalisée fin avril par l’Institut Pasteur, cette dernière était loin d’être atteinte, indique BFMTV. Toutefois, des scientifiques américains ont publié une nouvelle étude dans la revue Cell, qui stipule que le moyen de se protéger du virus serait l’immunité croisée. De quoi s’agit-il précisément ? D’après le site Futura-Science, cette immunité est acquise contre un agent infectieux, mais peut être efficace contre un second. Pour les auteurs de cette étude, cela signifierait qu’un patient atteint plus tôt dans sa vie par un autre coronavirus pourrait se trouver immunisé face au Covid-19.

La fin du Covid-19 ?

C’est une hypothèse qui doit encore être vérifiée, cependant, les premiers travaux réalisés démontrent que 40% à 60% de la population pourrait être immunisée contre la maladie sans jamais y avoir été confrontée. Si cette technique s’avère efficace, la France et de nombreux autres pays déconfinés, pourraient éviter une nouvelle vague de contamination. À travers leur étude, ces scientifiques américains pensent que cette baisse d’infection s’expliquerait par le manque de personnes à contaminer.

"Une partie non-négligeable de la population pourrait ne pas être sensible au coronavirus, parce que des anticorps non-spécifiques de ce virus peuvent l'arrêter", indique l’épidémiologiste Laurent Toubiana à BFMTV. Si cette hypothèse est avérée, le Covid-19 n’aurait effectivement plus grand monde à infecter. D’autres scientifiques estiment, quant à eux, que la pandémie touche à sa fin.

Covid-19 : "Des gens ont une immunité naturelle ou acquise"

C’est le cas notamment du Professeur Yonathan Freund, urgentiste à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, qui a bien remarqué la baisse du nombre de cas parmi ses collègues depuis le début de la pandémie. "Aux urgences et à l'hôpital, on est particulièrement exposés, si le virus circulait autant qu'avant et qu'on était tous susceptibles d'être touchés, on se serait contaminés entre nous ou on l'aurait été par les malades", explique-t-il à BFMTV. "Or, une grande majorité des médecins n'ont pas été touchés du tout, c'est de la pure spéculation, mais ça pourrait vouloir dire que des gens ont une immunité naturelle ou acquise", conclut-il. Cet avis est partagé en grande partie par l’un de ses confrères.

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Covid-19 : "Ce virus s'épuise très vite"

Le Professeur Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport (Irmes) pense que le virus ne provoquera pas de seconde vague au sein du territoire français, explique BFMTV. Selon ses dires, il ne serait pas durable dans le temps : "Ce virus n'est pas un marathonien, c'est un sprinter : il s'épuise très vite". Que ce soit ces deux derniers points de vue, ou bien ceux des scientifiques américains, rien n’est encore sûr. Il y a toujours un risque que le coronavirus Covid-19 provoque une seconde vague de contamination, ou au contraire, se calme dans les semaines à venir.