La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Des chiffres qui donnent le tournis. Le déconfinement a-t-il été efficace dans l’Hexagone ? Selon cette étude relayée par Le Monde, oui. Des épidémiologistes de l’Ecole des hautes études en santé publique estiment que la mise en place des restrictions de déplacements a permis d’éviter plus de 60 000 morts de plus liées au Covid-19 dans les hôpitaux français. Si l’exécutif avait privilégié comme stratégie l’immunité de groupe, comme c’est le cas de certains pays européens, alors 23% de la population aurait été infecté. Le nombre de cas graves aurait bondi et entraîné la saturation des hôpitaux.
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"Ces chiffres sont des minimums"
Selon les résultats de cette étude, dans ce scénario, 670 000 malades auraient dû être hospitalisés, dont 140 000 cas graves et 100 000 en réanimation. Interrogé par Le Monde, le chercheur Pascal Crépey assure que ces résultats "enterrent définitivement l’idée qu’on aurait pu laisser le virus se propager, en se disant : une fois qu’on l’aura tous eu, on sera débarrassé". Logiquement, dans le scénario imaginé par les chercheurs, le nombre de morts aurait également bondi en France : ils estiment que 73 900 personnes seraient mortes à l’hôpital en seulement un mois, entre le 19 mars et le 19 avril. "Ces chiffres sont des minimums", précise Pascal Crépey au quotidien du soir, car ils ne prennent pas en compte les décès en dehors des hôpitaux qui, saturés, n’auraient pas pu prendre en charge les malades.
Avec la mise en place du confinement, le nombre de morts dans les hôpitaux sur la même période s’élève à 12 200. À en croire l’étude de ces épidémiologistes, certaines régions auraient été particulièrement touchées par l’épidémie. C’est le cas de l’Ile-de-France et du Grand-Est, où respectivement 15 000 et 7 700 morts ont été évités avec la mise en place du confinement.