De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un déferlement de haine sur Twitter. Ces mardi 26 et mercredi 27 novembre 2019, une vidéo diffusée sur le réseau a créée la polémique, rapporte 20 minutes. Celle-ci montre deux hommes en pleine relation sexuelle. Depuis, de nombreux commentaires homophobes sont publiés sur Twitter au point d'avoir poussé l'un des individus à fuir la France, indique l'association Urgence Homophobie.
Reconnu par des habitants de sa banlieue, il a du quitter la France
Après la diffusion par erreur de la sextape, il a dû quitter le pays de toute urgence pour se protéger et "se mettre en sécurité à l'étranger, d'après ses proches", a expliqué la porte-parole de l’association Marine Giner-Dufour à l'AFP. En effet, celui-ci vivait en banlieue parisienne, à Noisiel et il avait été reconnu par certains habitants qui l'ont menacé à maintes reprises.
Au total, le mot-clé #Noisiel a été partagé des milliers de fois sur Twitter. Il était associé à des propos homophobes.
"Le cyber harcèlement, déjà très violent, s’est traduit par un harcèlement direct sur son numéro privé, des menaces et il a eu peur qu’on vienne l’agresser directement. Cette histoire montre que le cyberharcèlement a des conséquences très concrètes dans la vie des gens", déclare la porte-parole de l'association.
Plusieurs associations et personnes politiques ont dénoncé cette haine. Le candidat LREM à la mairie de Paris, Cédric Villani, a d'ailleurs fait part de son "immense sentiment de dégoût en découvrant la déferlante de tweets homophobes" liés à cette histoire.
"Le changement n'est pas assez rapide"
"Twitter ne fait absolument pas son travail : la vidéo a été supprimée sur le compte principal [qui l’a publiée], mais elle a été reprise par d’autres comptes et elle tournait encore ce midi", a dénoncé Marine Giner-Dufour le 27 novembre 2019. Elle estime que le "changement n'est pas assez rapide" quand il s'agit de supprimer des commentaires haineux publiés à l'encontre des victimes.
Si elle tient ce discours, c'est en raison du projet de loi contre le cyber harcèlement en cours d'adoption. Il prévoit d’imposer aux plateformes Internet et aux réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, de retirer sous 24 heures tout propos malveillants. Il n'est, de facto, pas encore appliqué.
"Il faut des mécanismes qui rappellent aux gens que partager ce genre de vidéos, c’est passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende", conclut la porte-parole.