De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Retraite : un taux plein à 62 ans
Travailler plus pour gagner plus une fois l'heure de la retraite venue... De nombreux actifs en fin de carrière s'interrogent sur ce cheminement. Le but ? Augmenter leur future pension en obtenant des trimestres et des points de retraite supplémentaires. Mais le fait de travailler quelques années de plus est-il réellement intéressant d'un point de vue financier ? En premier lieu, rappelle le site Dossier familial, il convient de souligner que l'objectif premier des salariés seniors n'est autre que d'obtenir leur retraite de base à taux plein. Sur le papier, le taux plein en question est égal à 50 % du salaire annuel moyen de l’assuré.
A lire aussi : Retraite : 8 conseils pour augmenter votre pension
Si vous êtes sur le point de prendre votre retraite, il convient, d'avoir engrangé durant votre carrière 166 trimestres si vous êtes né entre 1955 et 1957, 167 si vous êtes né entre 1958 et 1960 et jusqu'à 172 points si vous êtes né en 1973 ou après. Compte tenu des modes de calculs actuels, seules les personnes ayant commencé à travailler tôt sans discontinuité peuvent, techniquement, partir à taux plein dès lors qu'elles atteignent l'âge de 62 ans.
Retraite : gare à la décote !
Mais le site Dossier familial tient à le souligner. Si vous n'avez pas suffisamment cotisé à l'Assurance retraite compte tenu, par exemple, d'une entrée tardive sur le marché du travail ou d'un long congé parental, le calcul de votre pension de base se voit réduit de 0,625 % par trimestre manquant. Et ce, dans la limite de 20 trimestres. C'est ce que l'on appelle la décote. Une diminution qui va vite, très vite. Si bien que le manque à gagner une fois à la retraite peut se révéler conséquent. Le montant de ladite décote étant proratisé en fonction du nombre de trimestres manquants.
Retraite : travailler quelques années de plus ne vaut pas toujours le coup
Tout dépend en réalité de votre profil. Certes, une fois que vous avez atteint votre taux plein à l'âge de 62 ans, vous pouvez, quelques soient vos motivations avoir envie de continuer à travailler quelques années de plus. Et les avantages sont légion : vous continuerez à bénéficier d'un salaire plus important que votre future pension, vous disposerez de la protection sociale de votre entreprise (mutuelle, complémentaire santé, etc.). Mais ce n'est pas tout, vous aurez surtout la possibilité de voir votre pension de base majorée d'une surcote. Laquelle surcote est égale à + 1,25 % par trimestre calendaire supplémentaire cotisé.
A cela, s'ajoute le fait que vous continuerez à engranger des points de retraite complémentaires. Au final, vous bénéficierez donc d'une meilleure pension. Seulement voilà, ce qui peut être profitable pour les uns, peut ne pas l'être pour les autres. Ainsi, chaque situation doit être appréhendée en fonction de votre carrière et de votre situation personnelle (statut cadre ou non, salaires, nombre d'enfants, etc.).
En réalité, il n'existe pas de règle absolue. Ce qui, très concrètement, implique que pour certains, le fait de travailler quelques années de plus pour booster votre future pension de retraite peut se révéler financièrement intéressant, peu probant pour d'autres.
Retraite : le cumul a du bon
Le dispositif bien connu sous le nom de cumul emploi-retraite permet clairement, lorsque vous avez obtenu votre pension à l'âge légal et à taux plein, de booster vos revenus une fois à la retraite. L'avantage ? C'est que ce dispositif est illimité et qu'il donne véritablement la possibilité d'agrémenter vos fins de mois. Autre option : la retraite progressive. Vous pouvez, dans ce cas, faire en sorte, avec l'accord de votre employeur, de travailler moins en percevant une pension plus connue sous le nom de : retraite progressive dont le but consiste à compenser votre manque à gagner côté salaire.
Un dispositif intéressant dans la mesure où il vous permet de surcoter à la condition que vos cotisations de base et complémentaires continuent à être prélevées sur la base d'un temps plein. Il suffit, pour ce faire, d'obtenir l'autorisation de votre employeur.
En vidéo - Y a-t-il une paupérisation des retraités français ?