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Le gouvernement semble être prêt à faire des concessions, voire même à reculer. D’après un document envoyé aux partenaires sociaux, Jean-Paul Delevoye s'est résolu à rouvrir la discussion sur les délais de mise en œuvre de la réforme, rapporte Les Echos. Plusieurs scénarios sont ainsi envisagés.
Réforme des retraites : un régime finalement non universel ?
La première génération à basculer dans le système de retraite universel par points qu’entend mettre en vigueur Emmanuel Macron ne sera finalement peut-être pas celle née en 1963. Au vu d’un potentiel mouvement de grand ampleur (quatre syndicats ont apporté leur soutien à la grève du 5 décembre, initiée par la RATP et la SNCF), le gouvernement serait prêt à reculer pour ces catégories socioprofessionnelles très mobilisées.
Si, selon le document transmis par le haut-commissaire aux syndicats, l’application à partir de la génération 1963, celle qui atteindra 62 ans en 2025, demeure la piste officielle, les actifs bénéficiant d'un départ anticipé à 57 ans, comme les policiers, ne seraient concernés qu'à partir de la génération 1968. Ceux pouvant partir à 52 ans, tels les conducteurs de trains, y basculeraient quant à eux à partir de la génération 1973.
Le nouveau régime ne serait donc plus universel ? Selon RTL, l'un des syndicalistes en négociation avec Jean-Paul Delevoye estime qu'il s'agit d'un "enterrement". Offrir une réforme des retraites qui ne s'apposerait pas de manière égale pour l’ensemble des actifs serait un risque que le gouvernement ne semble pas prêt à courir. Deux autres pistes sont ainsi "soumises à la concertation".
Réforme des retraites : bascule vers les "générations postérieures" ?
Repousser la réforme aux "générations postérieures", soit au-delà de la génération 1963 demeure une option. Plusieurs trajectoires seraient actuellement à l’étude. "On nous a demandé de concerter sur les leviers de la transition, mais nous n'avons pas de scénario technique avec la première génération concernée", précise toutefois Matignon.
En juillet dernier, le rapport Delevoye arguait déjà une application "au plus tôt" à la génération 1963. Or, en septembre, Edouard Philippe annonçait devant le Conseil économique social et environnemental un possible recul : "Je n'ai aucun tabou. Peut-être le nouveau système ne devra-t-il s'appliquer, pour certains régimes, qu'à des personnes plus jeunes, plus éloignées de la retraite". Il avait alors mandaté le haut-commissaire pour la réalisation, secteur par secteur, de diagnostics partagés.
Un autre scénario serait par ailleurs envisagé.
Réforme des retraites : et si la "clause du grand-père" était appliquée ?
Dernière hypothèse envisagée ? "Appliquer la réforme aux nouveaux entrants sur le marché du travail". Ce scénario, nommée "clause du grand-père" consiste à repousser l'application de la réforme suffisamment loin pour que la plupart des personnes ne soient pas concernées. La réforme viserait donc ici que les jeunes qui arriveront sur le marché du travail à partir de 2025 ; ce qui signifie qu'ils sont encore, à l’heure actuelle, au lycée, pointe RTL.
Objectif ? S’assurer qu’ils ne descendent pas dans la rue pour manifester, afin d’appliquer la réforme sans encombre.
Cette piste permettrait donc une accalmie générale et répondrait aux syndicats de la RATP, qui ont appelé à une grève illimitée en décembre. L’'Unsa plaide notamment pour une compensation intégrale des perdants de la réforme pendant une quinzaine d'années.
Afin de rendre la réforme plus acceptable aux yeux de tous, ces deux options actuellement étudiées pourraient être mêlées. Cela fera-t-il par ailleurs disparaître les questions explosives ? Pas si sûr…