Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Lorsque vous êtes salarié du secteur privé, vous obtenez la possibilité de cotiser pour la retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco. Cette cotisation obligatoire vous permet donc, dès votre départ à la retraite, de bénéficier d’une pension complémentaire, qui vient s’ajouter à la retraite de base versée par la Sécurité sociale. Tous les 1er novembre, la valeur du point de retraite est ainsi déterminée par les gestionnaires du régime pour fixer le montant de cette pension. Quel peut être son total minimum ?
Retraite complémentaire : un excédent enregistré en 2023
D’après un récent rapport, publié à la fin du mois de mars, ce sont près de 13 millions de retraités qui touchent une pension de retraite versée par l’Agirc-Arrco. Au total, 26 millions d’actifs cotisent actuellement pour cette future pension. L’étude réalisée a, dès lors, démontré que l’Agirc-Arrco enregistrait un excédent à hauteur de 5,1 milliards d’euros pour l’année 2022. Un chiffre qui est le double du bénéfice réalisé en 2021 avec 2,6 milliards d’euros.
Alors que de nombreux retraités souhaitent demander cette pension de retraite complémentaire, les règles du dispositif restent parfois floues. C’est, en effet, votre nombre de points retraite acquis au cours de votre carrière, qui est multiplié par la valeur de service du point. Celle-ci est aujourd’hui estimée à 1,3498 euros. Sachez que votre pension complémentaire peut faire l’objet d’un abattement si vous la demandez avant l’âge de 67 ans. Elle demeure, par conséquent, versée sans réduction du nombre de points retraite à partir de l’âge du taux plein.
Retraite complémentaire : quelles conditions de minoration ?
Soyez vigilant car votre pension de retraite complémentaire peut être minorée ou majorée en fonction de la date de votre demande. Ainsi, dans le cas où vous réclamez votre retraite complémentaire en même temps que votre retraite de base à taux plein, le montant de votre retraite complémentaire est diminué de 10% pendant trois ans dans la limite de vos 67 ans. Il ne baisse que de 5% s’il est soumis au taux réduit de la CSG.
Vous pouvez éviter cette minoration si votre retraite complémentaire est exonérée de CSG, si vous demandez votre retraite complémentaire un an après l’obtention du taux plein, ou encore si vous bénéficiez d’une retraite anticipée pour handicap ou travailleur de l’amiante. Elle peut également être majorée, pendant un an, de 10% si vous demandez votre retraite complémentaire deux ans après votre retraite de base.
Retraite complémentaire : quel montant minimum ?
Avec l’adoption de la réforme des retraites, le minimum de la retraite Agirc-Arrco ne devrait pas connaître une hausse spectaculaire. Dans ce contexte complexe, la perspective d’une pension minimum fixée à 1200 euros pour tous les retraités s’éloigne progressivement, malgré les promesses faites par l’exécutif. Finalement, cette mesure ne devrait concerner qu’une poignée de retraités.
D’après nos confrères de Moneyvox, pour une personne née en 1961, ayant commencé sa carrière à 20 ans et une vie professionnelle passée au Smic, sa pension de retraite brute mensuelle de l’Agirc-Arrco serait équivalente à 255 euros. Cette somme s’exprime, de plus, en brut et tient compte des coefficients de solidarité. Toutefois, même sans l’application de cette minoration, le montant demeure fixé à environ 285 euros, un chiffre très éloigné des 1200 euros espérés.