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Retraite : de plus en plus de pensions sous-évaluées en France ?
En plus d’avoir subi une hausse partielle de la CSG et un quasi-gel des pensions, les retraités Français ont aussi dû faire face à un nombre croissant d’erreurs. Perpétrées par les caisses de retraite, ces bourdes peuvent s’avérer graves puisqu’elles sont susceptibles de générer une sous-évaluation de l’indemnité de retraite d’un assuré, rapporte Capital…
En pratique, c’est près d’une pension sur sept qui est erroné, indique la Cour des comptes dans son dernier rapport, publié le 23 mai 2019. "La part des dossiers sans erreur de portée financière parmi les attributions et révisions de droits de l’exercice s’établit à 86,5% contre 87,7% en 2017", écrivent d’ailleurs les Sages. Cela signifie que de plus en plus d’assurés perçoivent une pension sous-évalué ou, au contraire sur-évaluée… "L’écart sur le montant total des pensions versées est en moyenne de 1%", précise Stéphane Bonnet dans les colonnes du magazine spécialisé en économie. Il est le directeur du Gip Union Retraite, que Capital décrit comme un "groupement d’intérêt public réunissant plus d’une trentaine de caisses de retraite".
Certes, 1% de décalage avec le montant de la pension peut sembler dérisoire. Pour autant, quand L’Express rappelle qu’en moyenne, un retraité Français percevait 1 389 euros brut mensuels en 2016, ces valeurs deviennent tout de suite plus concrète. Sur le montant brut moyen, tel qu’évoqué, une amputation d’1% représente 13,89 euros de perte chaque mois… Et ceux pendant des années.
"La correction peut-être longue à réaliser car, aujourd’hui, les caisses de retraite traitent en priorité les liquidations de pension avant les régularisations", explique en effet Victor Alves, responsable métier au sein du cabinet spécialisé Sapiendo retraite, dans les pages de Capital.
Retraite : à quoi sont dues les erreurs ?
Avant un départ à la retraite, les pièges qu’il convient d’éviter peuvent s’avérer particulièrement nombreux. Certaines d’entre elles sont déjà présentes dans le relevé de situation individuelle avant même la cessation d’activité : il arrive en effet que les caisses de retraites ne parviennent pas à retrouver toutes les informations relatives à la carrière d’un individu. Sans compter le fait, poursuit Capital, que les règles en matière de retraite se complexifient toujours un peu plus le temps passant. "De nouvelles sources d’erreurs pourraient apparaître", prévoit d’ailleurs le magazine.
Pour les assurées et les assurés, il est possible de "vérifier les informations transmises numériquement et s’assurer de leur conformité", explique Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Epargne, dans les colonnes de Planet. Non sans préciser : "La marge d’erreur entre la validité des informations enregistrées automatiquement en ligne et la réalité du parcours professionnelle est souvent non négligeable". Il invite également à contester l’ensemble des trous qui plombent potentiellement une carrière, s’ils ne sont pas légitime. Cela veut dire "conserver l’intégralité de ses bulletins de salaire, par exemple".