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“Bâtir des compromis, ce n’est pas se renier”, a tenu a rappelé Elisabeth Borne, ce mercredi 6 juillet 2022. Devant un parterre de députés et de sénateurs, la Première ministre, qui présentait son nouveau gouvernement quelques jours plus tôt, a donné son tout premier discours de politique générale. Il s’agit là d’une épreuve traditionnelle, qui permet à l’exécutif de présenter sa méthode, son ambition, ses priorités aux élus du Palais Bourbon et de la Chambre haute. Généralement, elle se solde par un vote de confiance au gouvernement, mais cette fois le pouvoir a préféré ne pas s’y soumettre, provoquant l’irascibilité d’une partie de l’opposition. Les élus de la NUPES ont ainsi déposé une motion de censure.
Sans majorité absolue à l’Assemblée, Elisabeth Borne n’a d’autres choix que de faire appel aux voix émanant des oppositions quand bien même, rappelle Le Huffington Post, elle écarte volontairement La France Insoumise et le Rassemblement national. C’est pourquoi elle a profité de ce discours pour souligner qu’il était possible “d’assumer les clivages, mais refuser les postures”. “Mon gouvernement partage avec vous bon nombre de priorités et de solutions”, a-t-elle ainsi ajouté, rapporte France Info. Parmi lesquelles la fameuse “mère des réformes” : la réforme des retraites.
Réforme des retraites : les promesses du gouvernement Borne II
En tout et pour tout, Elisabeth Borne s’est engagée sur trois points essentiels de la réforme à venir. Tous, expliquait-elle devant les députés, formeront l’essence de la transformation prévue par l’exécutif et souhaitée par le président de la République. Ceci étant, cela ne signifie pas qu’il sera impossible de débattre du fond, soutient-elle.
La réforme, a ainsi affirmé l’ancienne ministre du Travail, "n'est pas ficelée”. “Elle ne sera pas à prendre ou à laisser”, a-t-elle encore précisé, comme le souligne Notre Temps sur son site.
Réformes des retraites : sur quels points ne saurait-il y avoir de compromis ?
A l’origine, rappelons-le, Emmanuel Macron souhaite mettre en place le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite. En campagne, pendant l’entre-deux tours, il s’était dit prêt à bouger de 65 à 64 ans. “On arrivera autour de 64 ans en 2027-2028”, avait-il alors affirmé, comme le rappelle Ouest-France.
Elisabeth Borne n’a pas donné beaucoup plus d’informations à ce propos. Cependant, elle a tout de même abordé la nécessité de reporter l’âge. Les Françaises et les Français a-t-elle expliqué, devront “travailler progressivement un peu plus longtemps”. Ceci étant dit, cela ne signifie pas que les dispositifs de départ anticipés n’existeront plus.
Le nouveau modèle, a-t-elle ainsi ajouté, “ne sera pas uniforme” mais devra aussi “prendre en compte les carrières longues et la pénibilité". Il lui faudra aussi “veiller au maintien dans l’emploi des séniors”.
Ne reste donc plus qu’un point sur lequel le gouvernement ne risque pas d’accepter de compromis…
La réforme des retraites est indispensable et voilà pourquoi
Aux yeux du gouvernement, la réforme des retraites est proprement indispensable… Ce qu’Elisabeth Borne n’a évidemment pas manqué de rappeler. "Notre pays a besoin d'une réforme de son système de retraite", a-t-elle ainsi indiqué devant l’ensemble des parlementaires. Avant de rappeler la première des motivations susceptible de pousser le gouvernement à l’action : les économies.
“Elle est indispensable pour bâtir de nouveaux progrès sociaux”, a souligné l’ancienne ministre du Travail, qui cite également “la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition”. Il s’agit donc avant tout de dégager un certain volume de ressources financières…