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64, 65, 67 ans… À quel âge allez-vous pouvoir partir à la retraite ? La question se pose pour des millions de Français qui n’ont pas encore liquidé leurs droits mais qui songent à le faire dans les prochaines années. La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron se précise, même si de nombreuses questions n’ont pas encore été tranchées.
Réforme des retraites : décaler l'ouverture des droits de deux ans ?
Après avoir opté un temps pour le passage en force des mesures, le gouvernement d’Emmanuel Macron a finalement choisi la voie de la concertation, à la fois avec les syndicats, le patronat et les oppositions. Si les discussions avancent, le compromis est encore loin d’être trouvé et une question divise : celle de l’âge de départ à la retraite. Actuellement fixé à 62 ans, il pourrait être repoussé à 65 ans – selon les vœux d’Emmanuel Macron – voire 64 ans sous condition de cotisations.
Ce point précis trouvera sa réponse dans les prochains mois mais, en attendant, le Sénat semble avoir la réponse. Comme l’explique Le Monde, les sénateurs du groupe Les Républicains et Union centriste, qui sont majoritaires, devraient adopter un amendement au PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité sociale) pour permettre de décaler l’âge d’ouverture des droits à la retraite de 62 ans à 64 ans.
Le PLFSS pour 2023 a été adopté par l’Assemblée nationale après l’application de l’article 49.3 et il est débattu par les sénateurs depuis le lundi 7 novembre. 100 amendements, discutés en commission des affaires sociales du Sénat, ont été adoptés par les élus, avant le retour du projet de loi à l’Assemblée nationale. Certains d’entre eux concernent directement les retraites, alors qu’Emmanuel Macron entend dévoiler sa réforme au début de l’année 2023. Dans ce texte, ils avancent leurs solutions pour réformer le système et évoquent eux aussi un âge de retraite à 64 ans…
Réforme des retraites : les 4 pistes du Sénat
Le gouvernement est actuellement en pleine concertation avec les partenaires sociaux au sujet de la réforme, mais le Sénat souhaite aller plus loin. Comme l’explique La Nouvelle République, il propose de mettre en place une "convention nationale pour l’emploi des seniors et la sauvegarde du système de retraite". Elle serait composée de partenaires sociaux, de représentants de l’Etat, de retraités et d’associations familiales.
Cette convention aurait comme rôle de proposer des mesures sur différents sujets :
- Le maintien des séniors dans l’emploi
- La prise en compte de la pénibilité du travail
- La prise en compte du handicap
- La prise en compte des carrières longues
Cité par La Nouvelle République, le président du Sénat Gérard Larcher a précisé : "Nous insisterons cette année sur la question du maintien dans l’emploi des seniors. Ce n’est pas une réforme facile, mais elle est indispensable". L’objectif serait d’arriver à l’équilibre à l’horizon 2033. En plus de ces mesures, le Sénat a son idée sur l’âge légal de départ…
Réforme des retraites : 43 annuités pour ceux nés en 1967 ?
Si la convention est un échec, alors le Sénat voudrait proposer une réforme alternative afin d’"éviter aux générations futures de devoir travailler après 65 ans". Ainsi, la génération de 1967 pourrait passer à 43 annuités nécessaires pour le taux plein, alors que c’est actuellement celle de 1973 qui est concernée. Il s’agirait en fait d’une accélération de la "loi Touraine".
L’âge de départ serait alors fixé à 64 ans et l’âge d’annulation de la décote, fixé aujourd’hui à 67 ans, serait inscrit dans la loi. Le sénateur René-Paul Savary entend défendre ces propositions, expliquant au Sénat : "Le gouvernement se voile la face en reportant sans cesse l’une des décisions les plus importantes qu’il ait à prendre". Cette première séquence de l’examen du PLFSS se terminera le 15 novembre par un vote solennel.