De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En France, lors de la liquidation d’une retraite, près d’un assuré sur deux est déjà exclu de la vie active. Si la réforme des retraites modifie l’âge légal de départ et la durée de cotisation, elle compte également agir sur l’emploi des seniors, souvent précarisés et écartés de la vie professionnelle. Décryptage de ces propositions.
Réforme : la création d’un “index seniors”
Comme l’avoue l’exécutif, la réussite de la réforme des retraites dépendra du maintien des seniors dans une activité professionnelle. Le 10 janvier dernier, la Première ministre Elisabeth Borne s’est notamment désolée de voir “la France [être] l’un des pays où la part des personnes de 60 à 64 ans qui travaille est la plus faible”. Afin de remédier à cette “pratique abusive et discriminatoire”, le gouvernement entend donc accompagner les entreprises et les encourager au maintien des seniors à leur poste. La création d’un “index seniors” est ainsi prévue pour les entreprises de plus de 1000 salariés dès 2023.
Réforme : une durée d’indemnisation abaissée
Pour les seniors en quête d’emploi, le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, ainsi que la diminution de la durée de l’indemnisation chômage viennent compliquer le quotidien. Grâce à la réforme des retraites, le taux d’emploi des plus de 60 ans augmenterait de deux points dès 2025 et de six points à partir de 2030. L’exécutif compte ainsi sur “l’index seniors” afin que toutes les entreprises rendent publics leurs chiffres d’emploi des seniors. Dans la même optique, le gouvernement souhaite éviter à l’assurance-chômage d’être un accélérateur de fin de carrière et a décidé de réduire, de 36 à 27 mois, la durée maximale d’indemnisation pour les plus de 55 ans.