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Véronique aura 67 ans dans quelques mois. Cette jeune retraitée, originaire du Nord, a commencé à travailler à 23 ans dès la fin de son BTS de gestion des ventes, soit une carrière de 44 ans.
“C’est après avoir répondu à une petite annonce d'un lycée technologique privé que j’ai été embauchée comme maître auxiliaire d'enseignement privé” (désormais vacataire/contractuel NDLR), se rappelle-t-elle avec nostalgie. Son contrat d’abord précaire a ensuite été pérennisé en "à durée indéterminée" au bout de cinq années après une inspection dite “validante.”, précise la soixantenaire. Elle a ensuite enseigné en tant que contractuelle pendant 25 ans à des 2ᵉ technologiques en lycée privé dans le nord de la France.
Un calcul sur les 25 meilleures années
Résultat : son statut et sa grille de rémunération étaient calquées sur la fonction publique, mais son contrat était de droit privé. Ce qui a eu une incidence significative sur sa retraite : les calculs dans le droit privé se faisant sur les 25 meilleures années et non les six derniers mois, comme c’est le cas pour le public.
Statut particulier, qui l’empêche également pendant des années d’avancer dans sa carrière aussi vite que les fonctionnaires faisant le même travail dans le public. Véronique a donc passé quelques concours internes afin de dynamiser un peu son avancement ; mais pas de concours pour devenir fonctionnaire, car dans ce cas, elle serait repartie du plus bas échelon ! "Car, il n'y a pas de pont entre privé et public…", précise l’ancienne professeure. " Chose assez "cocasse" car j'ai toujours été salariée de l'Éducation nationale", plaisante-t-elle avec le recul.
Une action des syndicats, qui a débouché sur la Loi Censi, a heureusement permis aux vacataires de sur-cotiser pendant 7 ou 8 ans. "Ça a été très bénéfique pour ma retraite, car cela me donne désormais droit à une espèce de retraite supplémentaire.", revient l'ancienne professeure.
Un acquis en effet bienvenu dans la préparation de sa retraite, mais ne lui a par pas forcément permis de suffisamment épargner...
Sa vie de mère divorcée ne lui a pas permis d'épargner pour sa retraite
"À la fin de ma carrière, mon salaire se situait entre 3000 et 3200 euros en net mensuel", développe-t-elle. La jeune retraitée touche dorénavant, complémentaire comprise, 2500 euros nets mensuels ; soit un taux de remplacement proche de 78%.
Malheureusement, et compte tenu de son niveau de retraite relativement élevé, elle n'est pas éligible aux aides favorisant les faibles retraites. Ce dont elle aurait pourtant parfois bien besoin, nous confie-t-elle. : "Malgré ma retraite de professeure, je ne suis pas spécifiquement "à l'aise" financièrement.",
D'autant que sa vie familiale de mère divorcée ne lui a pas permis de mettre en place une épargne particulière en vue de la retraite. Je n'étais pas spécialement consciente de cela à l'époque", regrette-t-elle.
Une situation qui ne lui permet pas de vivre sans se soucier complétement de ses dépenses, et ce, malgré un petit héritage.
Un petit héritage qui ne compense pas la baisse de revenus
Les successions familiales lui ont permis d'hériter d'un petit patrimoine immobilier qu'elle entretient et loue, mais il ne compense pas la baisse de revenus entraînée par la retraite." Les biens se situent dans une zone professionnellement défavorisée et désindustrialisée, ce qui rend les locations peu lucratives et la valorisation des biens est faible.", explique-t-elle.
L'âge de départ à la retraite : 64 en septembre 2021, lui aura tout de même permis de bénéficier d'une sur-côte de 10% bienvenue, instaurée par la loi Fillon en 2003.