De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La performance des fonds en euros devrait se situer autour 2-2,5% en 2014 car le niveau des taux sur lesquels ils s’adossent sont bas, tant du coté de la BCE que de la FED qui pourrait poursuivre sa politique monétaire "accommodante" plus longtemps que prévu.
Fiscalité : Pour le moment, les bénéficiaires versent une taxe de 20 % entre 152 500 euros et 902 838 euros et de 25 % au-delà lorsque le capital leur est transféré, suite à un décès. Sauf exception, ce taux passera à 31,25 % au-delà d'un montant de 1 million d'euros en 2014. Il n’y a pas d’échappatoire, sauf à souscrire à l’un des futurs contrats réservés aux gros patrimoines (voir plus bas).
Contrats en unité de comptes : les plus-values sont désormais imposées au taux de 15,5% pour les cotisations sociales. Ce sont les contrats les plus anciens qui seront les premières victimes de ce tour de vis. Pour se défendre, les pouvoirs publics font valoir que la durée moyenne d’un contrat d’assurance vie est d’environ 8 ans. Reste que les épargnants ayant placé de l’argent sur leur police depuis des décennies pour obtenir un complément de retraite vont être pénalisés. C’est d’autant moins équitable qu’ils ont consenti un effort d’épargne longue, favorable au financement de l’économie nationale.
Contrats en euros : rien ne change pour ces fonds, taxés au fil de l’eau. Après 2,5% attendus en 2013, le seuil de 2% de rendement pourrait être touché l’année prochaine. Pour doper cette rentabilité et à condition d’être prêt à prendre un minimum de risques, il sera judicieux de diminuer la poche euros de votre contrat et de diversifier vos actifs.
Marchés financiers : même si le niveau des cours semble élevé par rapport à une économie réelle à la traine, les marchés d’actions devraient progresser l’année prochaine car ils canalisent la majeure partie des liquidités que les banques centrales injectent dans le système financier. Dans ce contexte, choisissez plutôt un fonds européen si vous voulez tirer parti du redémarrage économique du vieux continent. Evitez les Sicav franco-françaises car, avec certains pays d’Europe du sud, l’hexagone fait partie des lanternes rouges en matière de reprise. Donnez la préférence aux grandes valeurs exportatrices.
Immobilier : en 2014, ceux qui veulent gagner plus en endossant un minimum de risques auront intérêt à se tourner vers les supports immobiliers. Bon amortisseur en période de récession – puisque les Français continuent à consommer malgré tout – la pierre commerciale permet d’escompter 5 à 6% de rentabilité brute annuelle. C’est trois fois plus que le rendement du livret A !
Contrats "Euro croissance" : au départ, Bercy comptait prendre des mesures coercitives pour encourager la migration des fonds vers ces supports. Mais le ras-le-bol fiscal l’en a dissuadé. Résultat, la réforme de l’assurance vie a accouché d’une souris. Les contrats "euro-croissance" n’offrent une garantie en capital qu’après 8 ans de détention. Même si l’antériorité fiscale apportée par un contrat précédent est conservée en cas de transfert de fonds, on voit mal ce qui pourrait attirer les épargnants vers cette formule. On attend un autre type de produit réservé aux gros patrimoines (contrats de plus de 500 000 euros). Ils permettront de bénéficier d’un abattement de 20% sur les droits de succession, y compris pour ceux dépassant le million d’euros.
Planet.fr reviendra sur ces nouveaux contrats après le vote de la loi de finances, lorsque tous les détails auront été fixés.