La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
Une véritable passion ! Après 77 ans de carrière dans le même salon de coiffure, Roger Amilhastre, s’est fait un nom dans la commune de Saint-Girons, en Ariège. Ce salon est très important pour lui puisqu’il a une histoire familiale. Un héritage de son père, qui est à l’origine de l’ouverture du salon en 1932.
“Je suis né dans le logement de mes parents, qui se trouvait à l’époque au-dessus du salon”, confie-t-il dans les colonnes de Ouest-France. Naturellement, il décide de suivre les traces de son père. Un choix mûrement réfléchi pour le nonagénaire. “Mon père m’a demandé si je voulais devenir coiffeur mais ne m’a jamais forcé [...] Il m’a même laissé un délai de réflexion de six mois pour que je puisse être sûr que c’est bien ce que je voulais faire”, se remémore-t-il.
Une histoire de famille
Roger Amilhastre n’a pas toujours rêvé de reprendre le flambeau. Dans sa jeunesse, il a longtemps hésité avec un autre métier, qui n’a pourtant rien à voir avec la coiffure : boucher.
“Après six mois, j’ai parlé de mon choix à ma mère. Elle m’a dit que j’allais faire un immense plaisir à mon père, et elle avait raison. Le soir, à table, je lui ai annoncé ma décision et il s’est mis à pleurer”, se souvient-il.
Le salon pour hommes Achille Coiffure, qui porte le nom du fondateur des lieux, risquait d’être revendu sans l’engagement de Roger. Fils unique, personne n’aurait pu reprendre le flambeau à part lui. “Je ne pouvais pas le laisser partir”, confie-t-il.
Après Roger, personne ne va reprendre la succession du salon. Sa fille, préparatrice en pharmacie et désormais à la retraite, n’a pas choisi de suivre les traces de son père. Elle garde quand même un lien étroit avec la coiffure, puisque c’est la coiffeuse privilégiée de son père.
Une passion mais aussi une nécessité
Roger est présent au salon du mardi au samedi. Il passe ses journées debout en dépit de son arthrose. Bien qu'il adore ce qu’il fait, il a dû reprendre son métier pour joindre les deux bouts après un événement qui a bouleversé sa vie.
Sa femme, Thérèse, est tombée malade lorsqu’il a eu 60 ans. "Il a fallu payer la maison de retraite à 2.000 euros par mois", indique-t-il à France 3 Occitanie. Après la mort de son épouse en janvier dernier, il a décidé de continuer à exercer son métier. "Quand je me lève, je ne fais pas la gueule [...] Tant que j’ai la santé, je continue.”
“La retraite, je n’y pense pas”
Roger fait partie des piliers du village. Son salon de coiffure très fréquenté est devenu un véritable lieu de convivialité. “Pour beaucoup, ce sont plus que des clients, il y a une vraie camaraderie, se félicite l’Ariégeois. L’hiver, certains viennent lire le journal, où se réchauffer un peu quand il fait -2 °C dehors”, confie-t-il.
Roger prend aussi du temps pour lui. “Je prends le temps de travailler, mais aussi de vivre.” Il compte partir en vacances en septembre, une fois que les vacanciers seront de retour dans la commune. Mais pour l’instant, le nonagénaire ne compte pas ranger ses ciseaux et son rasoir. “La retraite, je n’y pense pas !”, conclut-il.