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D'après les informations de nos confrères du Monde, la demande de destitution déposée par La France Insoumise à l'encontre d'Emmanuel Macron et signée par 81 députés était à l'étude ce mardi matin. Elle a été jugée comme recevable par le bureau de l'Assemblée nationale, plus haute autorité collégiale du palais Bourbon.
Ses membres vont donc transmettre cette proposition de longue date de LFI à la commission des lois, qui décidera si elle la soumet ou non au vote des députés et sénateurs. La gauche dans son ensemble, communistes et écologistes en tête, avait validé cette demande de destitution. Le parti socialiste avait fait de même en précisant toutefois qu'il voterait "unanimement" contre si le sort du président était bien remis entre les mains de l'Assemblée et du Sénat.
Le NFP majoritaire au sein du bureau de l'Assemblée
Le bureau, dirigé par Yaël Braun-Pivet, ancienne présidente Renaissance de l'Assemblée nationale, compte en effet douze membre du Nouveau Front populaire sur vingt-deux sièges. C'est cette majorité qui a poussé les troupes de Jean-Luc Mélenchon à brandir la menace de la destitution si sa candidate au poste de Premier ministre, Lucie Castets, n'était pas nommée.
La ligne du parti est restée la même et un texte a donc été déposé. Le Monde affirmait ce matin encore que le processus était "très complexe", avait "peu de chances d'aboutir" et "pourrait ne même pas être discuté". France Info précisait que 7 points étaient au menu du jour de la réunion du bureau, la proposition de destitution passant en dernier. Elle a tout de même été jugée recevable, à 12 voix contre 10 a soufflé Eric Ciotti au quotidien du soir !
Le Parti Socialiste en désaccord avec LFI
Si Jean-Luc Mélenchon s'est félicité sur son compte X (ex-twitter) du simple fait que la proposition de destitution puisse être étudiée, tout comme Mathilde Panot et Manuel Bompard, elle désunit un peu plus la gauche, le Parti socialiste étant en désaccord stratégique avec le reste du NFP sur ce point. La procédure serait selon lui "vouée à l'échec". Ce qui ne l'a pas empêché de la valider pour essayer de faire montre d'un semblant d'unité.
Malgré cela, une première étape a été franchie et LFI a remporté un premier combat. Mais il lui faudra plus de munitions pour que le président soit bien destitué.
Une décision encore loin de destituer Emmanuel Macron
La décision du bureau n'est en effet qu'une première étape. Pour que la destitution soit adoptée, elle nécessiterait le vote des deux tiers des députés de l'Assemblée nationale et du Sénat, réunis exceptionnellement en Haute-Cour rappelle Le Monde.
Et sans les voix du PS, l'opération semble effectivement compliquée. Dans un communiqué publié lundi, ses élus ont maintenu que "l’urgence est ailleurs. Les forces de gauche doivent se concentrer sur les batailles qui vont peser sur le quotidien des Françaises et des Français."