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Le député LFI Andy Kerbrat, réélu dans la 2 e circonscription de Loire-Atlantique sous bannière NFP, a été arrêté jeudi 17 octobre par la police, d'après les informations de Valeurs Actuelles, après avoir été pris en flagrant délit d'achat de stupéfiants.
La scène s'est déroulée vers 22 heures dans le métro parisien, sur le quai de la station Lamarck-Caulaincourt, dans le XVIII e arrondissement. Les forces de l'ordre ayant constaté un échange suspect entre deux individus, ont alors procédé à un contrôle d'identité d'Andy Kerbrat, qui s'est avéré être en possession d'une petite quantité de drogue, ainsi qu'à celui du dealer.
"L’acheteur était trouvé en possession de 1,35 g de 3-MMC. Le vendeur était trouvé en possession de 1g de 3-MMC et 200 euros," a indiqué le parquet à nos confrères.La 3-MCC, pour 3-méthylmethcathinone, est une drogue de synthèse utilisée dans des contextes festifs ou sexuels, et est aussi appelée la "nouvelle cocaïne" nous apprend Ouest-France.
Malgré l'achat de drogue, Andy Kerbrat ne va pas en garde à vue
D'après Valeurs Actuelles, le député de 34 ans a immédiatement reconnu les faits. Privilège de la fonction ? Il a été conduit non menotté au commissariat de la Goutte-d'Or, dans le même arrondissement, avant d'être confié au service de l’accueil et de l’investigation de proximité (SAIP).
"La hiérarchie" a décidé de ne pas le placer en garde à vue. Ce n'est que le lendemain qu'il a été "entendu en audition libre" révèle de source policière l'hebdomadaire. A qui le parquet a déclaré qu'Andy Kerbrat "est poursuivi pour usage de stupéfiants et convoqué pour notification d’une ordonnance pénale."
Soit une procédure rapide et sans audience, pour laquelle il risque 1 000 euros d'amende.
Andy Kerbrat se fournit auprès d'un dealer mineur et récidiviste
Le parquet, enfin, a précisé le profil du dealer : "le vendeur était identifié comme étant un mineur, déjà connu pour une dizaine de faits et condamné début octobre pour des faits de trafic de stupéfiants à une peine de 4 mois avec sursis probatoire, sous le coup duquel il se trouvait donc. Après déferrement le 18 octobre, il a été placé en détention provisoire dans l’attente d’une audience unique de TPE," le tribunal pour enfants.
A peine "sorti d'affaire", Andy Kerbrat aurait affirmé :"ces révélations viennent de l’extrême droite… C’est un fait. Pour autant, ça n’empêche que les faits reprochés sont réels. J’y apporterai une réponse en tout point, pour les Nantais notamment."
Ces propos sont relatés par Ouest-France, qui ajoute que le député reçoit depuis lundi soir de nombreuses menaces homophobes sur les réseaux sociaux.
"Je ne veux pas qu’on dise qu’Andy Kerbrat refuse de répondre aux questions. Je suis harcelé d’appels et de messages ce soir, mais tout le monde peut comprendre que je prenne le temps de peser ma réponse, mes explications, avec la responsabilité nécessaire. Cela prendra un certain temps. Mais je dirai tout. Je ne nie pas. Ce sont des faits reconnus."
Andy Kerbrat "s'explique" dans un communiqué officiel
Le député LFI a publié dans la nuit de lundi à mardi un communiqué officiel portant l'en-tête de l'Assemblée nationale. On peut notamment y lire :
"Face à des problèmes personnels et des fragilités psychologiques, j’ai pu consommer des drogues de synthèse et suis pleinement conscient de leurs effets sur la santé et notamment la mienne. Au-delà de ma personne, l’addiction est un problème de santé publique, qui doit être traité tel quel."
Il indique également qu'il va se soumettre à un "protocole de soins."