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Du jamais-vu. Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre, fait face à son premier grand test politique avec la présentation du budget 2025. Selon la loi organique relative aux lois de finances (Lolf), l'exécutif a des obligations de délai à respecter. Selon son article 39, “le projet de loi de finances de l’année […] est déposé au plus tard le premier mardi d’octobre de l’année qui précède celle de l’exécution du budget”.
Initialement prévue pour le 1er octobre, la présentation est finalement repoussée au 9 octobre, soit huit jours plus tard. Une première au gouvernement.
Une décision provoque la colère des oppositions, notamment celle d'Éric Coquerel, président de la Commission des finances de l'Assemblée. Ce dernier dénonce le manque de transparence et réclame à Matignon des informations sur les lettres-plafonds, qui fixent les crédits alloués à chaque ministère pour l’année à venir.
“Ce bazar, on le doit à la dissolution insensée”
Un délai “totalement anormal” pour Claude Raynal, le président de la commission des finances du Sénat, cité par Public Sénat. Ce dernier met la faute sur Emmanuel Macron “qui a mis deux mois à nommer un Premier ministre”. “Ce bazar, on le doit à la dissolution insensée et à l’absence de nomination d’un gouvernement pendant des semaines. Quand on perd, on ne dit pas qu’on a gagné. Comment jeter la pierre au gouvernement actuel ? On fera avec le 9 octobre”, déplore le LR Jean-François Husson dans les colonnes de Libération.
Un contexte tendu et des économies à prévoir
Ce mardi 17 septembre, Éric Coquerel s’est rendu à Matignon pour obtenir ces fameuses lettres-plafonds, des documents qu’il réclament depuis des semaines.
Face à cette situation, Michel Barnier a décidé d’envoyer un courrier au président de la Commission des finances, contenant “des éléments susceptibles de répondre aux questions” des députés, sans pour autant livrer les lettres-plafonds elles-mêmes. Une démarche qui peine à apaiser les critiques et à clarifier la situation.
Emmanuel Macron accusé de “mettre en danger la démocratie”
Eric Coquerel a annoncé qu’il se rendrait à Bercy ce mercredi 18 septembre pour tenter d’obtenir les lettres plafonds qu’il n’a pas obtenues à Matignon ce mardi midi. Ils se sont dit “en colère”. “On est assez sidérés (…) parce qu’on nous a refusé la consultation de ces documents”, a déclaré M. Coquerel. “C’est un droit constitutionnel qui est octroyé au président de la commission des finances et au rapporteur général du budget, on nous l’a refusé”, déplore-t-il, accusant le président Emmanuel Macron de “mettre en danger la démocratie”.
En parallèle, Michel Barnier est également sous pression pour composer un gouvernement “pluraliste” et “équilibré”, entre des figures expérimentées et des nouveaux profils, tout en s’assurant de respecter les équilibres politiques.