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Depuis les dernières élections européennes, c’est le branle-bas de combat dans le monde politique avec l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Des législatives anticipées se tiendront donc le 30 juin et le 7 juillet.
Si le Rassemblement national fait, pour l’heure, la course en tête dans les sondages, rien n'est évidemment figé.
Des feuilles de route dévoilées
Les principaux camps en lice ont commencé à dévoiler leurs feuilles de route s'ils parviennent au pouvoir notamment le RN, par la voix de son candidat déclaré pour Matignon Jordan Bardella, mais aussi les mouvements de centre et centre-droit représentés notamment par Gabriel Attal, ainsi que les partis de gauche réunis au sein du Nouveau Front Populaire. Les autres candidats s'expriment également sur divers sujets, notamment le chômage.
L'assurance chômage a fait l'objet de plusieurs réformes aux cours des mandats d'Emmanuel Macron. La dernière en date a été présentée au printemps par le chef du gouvernement. Elle est censée entrer progressivement en vigueur au cours de l'année 2024.
Législatives : le RN veut revenir sur la réforme de l'assurance chômage
Sur cette question de l'assurance-chômage, Jordan Bardella s'est exprimé sur France 3 dans l’émission Dimanche en politique. Il a assuré que le Rassemblement national comptait supprimer la réforme initiée par Gabriel Attal, en précisant qu’il “en a un peu assez qu’on demande systématiquement des efforts toujours aux mêmes”.
Il a également dit vouloir être “le Premier ministre de la raison budgétaire”. Comme le rapportent nos confrères et consoeurs du Point, il entend remettre “de l’ordre dans les rues, mais aussi dans les caisses de l’Etat”.
Du côté de Reconquête !, Eric Zemmour ne s'est pas spécifiquement exprimé sur ce sujet depuis la dissolution. Les points de son programme pour 2022, toujours en ligne sur le site du parti, contiennent un passage sur le chômage, pour proposer d'expulser les "étrangers au chômage au terme d'un délai de six mois de recherche d'emploi infructueuse".
Quelles propositions à l'extrême gauche ?
À l'extrême gauche, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a déclaré son soutien au rassemblement de plusieurs formations de gauche, le Nouveau Front Populaire (pour rappel, sont classés à gauche et non pas à l'extrême gauche des partis réformistes qui admettent l'existence d'une économie de marché). Le NPA souhaite annuler la réforme Attal qui doit entrer en vigueur.
"Cette réforme aura des conséquences encore plus terribles sur les jeunes, les femmes, celleux qui subissent la précarité de manière permanente ", écrivaient ses membres dans un article en ligne publié avant l'annonce de la dissolution, le 28 mai.
De son côté, l'autre parti d'extrême gauche, Lutte Ouvrière, s'oppose également à la réforme de l'assurance chômage entreprise par l'exécutif actuel. Le parti mené par Nathalie Arthaud présente ses propres candidats aux élections législative s.
Et le reste des formations politiques ?
Sur le reste de l'échiquier politique, le Nouveau Front Populaire compte également abroger la réforme de l'assurance-chômage engagée par la majorité sortante.
Juste avant les élections européennes, le groupe LIOT ( Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) qui regroupe des députés du centre et du centre-gauche) a proposé un texte approuvé en commission le 5 juin qui visait à “protéger le modèle d’assurance-chômage et soutenir l’emploi des seniors”. Ce texte devait être examiné par les députés le 13 juin, mais la dissolution surprise annoncée par Emmanuel Macron a suspendu les travaux parlementaires, le Sénat ayant choisi de suspendre également ses séances publiques pendant la campagne.
Gabriel Attal quant à lui a réaffirmé son intention de publier des décrets au 1e juillet.
De son côté,François Bayrou a dit soutenir la dernière réforme présentée par Gabriel Attal. "Demander que le droit au chômage soit rechargé au bout de six mois et pas huit mois, est-ce que c’est grave ? Cette décision était nécessaire pour continuer à financer les indemnités", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par TF1info.fr.
Quant aux membres des Républicains non associés au RN, ils sont pour l’heure accaparés par les tentatives d’exclusion du député-maire de Nice, Eric Ciotti, qui a divisé son parti en annonçant son intention de rejoindre les rangs du Rassemblement national.