Le nouveau design repensé pourrait supprimer les numéros de carte imprimés. Un système plus sécurisé pour limiter les informations visibles et potentiellement exploitables par les fraudeurs.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les autorités russes redoublent d’idées pour inciter les volontaires à rejoindre l'armée russe. Des affiches géantes sont affichées dans Moscou pour attirer les soldats : un volontaire peut gagner 5,2 millions de roubles (environ 52 000 euros) la première année. Une somme qu'il mettrait près de dix ans à accumuler dans un emploi classique, puisque ce salaire représente 8 fois le salaire moyen en Russie.
À la télévision, des spots publicitaires appellent également à l’engagement militaire. Pour renforcer les effectifs de l'armée, Vladimir Poutine a signé un décret pour augmenter le nombre de militaires à 2,38 millions, soit une hausse de 180 000 soldats, marquant ainsi la troisième augmentation depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
De plus, les soldats qui s’engagent ne paieront plus d’impôts, les études de leurs enfants seront pris en charge ainsi que les soins pour les parents âgés.
Une opportunité inégalée dans les régions pauvres
Cette stratégie de recrutement est particulièrement efficace dans les régions les plus pauvres de Russie, comme la Bouriatie, une région proche de la Mongolie. Alexandra Garmazhapova, présidente de la Free Buryatia Foundation, explique pour Radio France : “Aujourd'hui, le flux de militaires en provenance de Bouriatie reste important, car les gens sont attirés par la prime d'engagement d'un million de roubles. Il est presque irréaliste de gagner autant d'argent en Bouriatie.”
Une "économie de la mort"
L’État russe a également prévu des compensations en cas de décès. Si un soldat meurt au combat, sa famille peut toucher jusqu’à 12 millions de roubles, soit environ 120 000 euros. Selon Vladislav Inozemtsev, économiste russe exilé aux États-Unis, on assiste à la mise en place d’une véritable “économie de la mort” : “Si l'on calcule tous les revenus d'un homme au front en combattant un an là-bas, il s'avère que si cet homme avait 35 ans, sa famille reçoit plus d'argent qu'il n'aurait pu en gagner jusqu'à sa retraite.”
Malgré les critiques, la Russie semble avoir les moyens de continuer à financer cette guerre et à verser des salaires colossaux à ses volontaires et ce pendant plusieurs années.