Passation de pouvoirs, ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, MoussaIllustrationabacapress
Lundi 23 septembre avait lieu place Beauvau la passation de pouvoir entre Gérald Darmanin et le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Lors de son discours d'adieu, l'ex "premier flic de France" a mis en avant ses origines algériennes pour semble-t-il dénoncer la discrimination voire le racisme qui subsistent dans l'Hexagone.

Lundi 23 septembre, lors de la passation de pouvoir place Beauvau, sur le parvis du ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin a pris la parole avant son successeur Bruno Retailleau comme le veut la tradition. Et le moins que l'on puisse dire est que son discours a fait grand bruit.

En effet, une phrase en particulier, qui fait référence à son deuxième prénom et à ses origines algériennes par ses grands-parents, a fait réagir la classe politique : "i l est assez évident, si nous sommes honnêtes, que si je m'appelais Moussa Darmanin, je n'aurais pas été élu maire et député, et sans doute n'aurais-je pas été ministre de l'Intérieur du premier coup."

Ça n'aurait rien retiré de mon éducation, rien de mon mérite, rien de mon amour de la France, mais il faut regarder les choses en face.

Gérald Darmanin, lundi 23 septembre 2024

Le ministre sortant, né en 1982 à Valenciennes, a ainsi suscité de nombreux commentaires, de La France Insoumise au Rassemblement national, qui n'ont pas été tendres pour la plupart.

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La France pays raciste selon Gérald Darmanin ?

"Je m'appelle Gérald Moussa Jean Darmanin. Mon père, à la maternité de Valenciennes, voulait écrire Moussa Darmanin, du nom de mon grand-père, tirailleur algérien qui avait servi la France,"  avait-il commencé. Mais pourquoi celui qui a été unanimement plébiscité par les fonctionnaires dont il avait la charge, a-t-il été sur ce terrain ?

Ses propos semblent clairement signifier qu'il pense que la France a encore beaucoup à faire dans la lutte contre le racisme et les discriminations. Peut-on lui donner tort ? Certains pensent que oui, comme le député RN Julien Odoul. 

Du côté de La France Insoumise, le discours est évidemment opposé, comme celui de Sophia Chikirou.

Le soufflé devrait cependant vite retomber, les Français regardant désormais droit devant eux et attendant de pied ferme les mesures du nouveau gouvernement.