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Après l’alliance de la gauche, l’heure est à sa déchirure. Dans une tribune publiée ce dimanche 18 août dans l’hebdomadaire La Tribune Dimanche, les dirigeants insoumis menacent de destituer Emmanuel Macron s’il ne nomme pas Lucie Castets à Matignon.
Dans ce texte cosigné par Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, et Mathilde Panot, la présidente du groupe à l’Assemblée nationale, J ean-Luc Mélenchon adresse un “avertissement solennel” à Emmanuel Macron qu’il accuse de “coup de force institutionnel” et “d’abus de pouvoir” avant de le presser “d’admettre le résultat des législatives” et par conséquent, de “nommer Première ministre Lucie Castets”.
Démettre le Président pour “manquement à ses devoirs”
Dans le cas où Emmanuel Macron répondrait par la négative, le fondateur de la France Insoumise entend déclencher l’article 68 de la Constitution qui prévoit une possibilité de destituer le Président de la République en cas de “manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat”. Mais cette menace peut-elle réellement aboutir ?
Olivier Faure, le patron du Parti Socialiste s’est exprimé directement, écartant l’hypothèse du soutien des socialistes face à une telle procédure et estimant préférer la “censure” si le Président choisissait de nommer un Premier ministre non issu de la gauche. “Cette tribune n’est signée que par les dirigeants de LFI. Elle n’engage que leur mouvement” a-t-il publié sur son compte X.
Le Nouveau Front populaire fissuré
“Au-delà de ce que chacun peut penser de l’initiative, la destitution est impraticable. Elle suppose une majorité des ⅔ dans les deux assemblées” a ajouté Olivier Faure en commentaire.
En effet, une telle procédure de destitution semble compliquée, voire totalement impossible selon l’article 68 de la Constitution, le NFP ne disposant que de 193 sièges à l’Assemblée nationale, loin de la majorité absolue fixée à 289 sièges.
Une destitution improbable
De plus, les députés Insoumis seront dans l’obligation d’attendre la prochaine session parlementaire début octobre pour la lancer. Il faut ensuite faire une proposition de résolutions à faire valider par Bureau de l’Assemblée avant d’être adoptée en commission des Lois et à une majorité des deux tiers dans l'Hémicycle. Même parcours pour le Sénat. Une fois la Haute cour constituée, cette dernière dispose d’un mois pour statuer sur la destitution, à bulletins secrets et encore à une majorité de deux tiers.
Le PS ayant affirmé en plus ne pas soutenir cette procédure, il est peu probable que la France insoumise puisse arriver à ses fins.