Le Dico des Pourquoi : découvrez les réponses à vos questions les plus incongrues !

Pourquoi "basket-ball" et "handball" ne se prononcent-ils pas de la même manière ?

"Parce que le premier est un jeu inventé aux États-Unis, où le mot ball se prononce 'bol'. En revanche, le handball, qui ressemble pourtant à un mot anglais, est en fait allemand! 'Hand' désigne la main, comme 'hand' en anglais, et 'Ball' désigne la balle, comme 'ball'… Sauf qu’en allemand, 'ball' se dit… 'bal'."

Pourquoi cherchons-nous le bonheur ?

"On peut se demander si l’homme cherche réellement le bonheur, à voir les conflits qui secouent la planète, en tous lieux et de tout temps… Le débat agite les philosophes depuis des siècles, et ce n’est pas en quelques lignes que vous trouverez la réponse! Sachez simplement que la recherche du bonheur est, non pour les philosophes mais pour les scientifiques, génétique. Nous sommes programmés pour rechercher des sources de satisfaction libérant des hormones qui nous procurent des sensations agréables. Ces stimuli mis bout à bout ont le goût et l’apparence du bonheur! Bref, la quête du bonheur est peut-être pour les philosophes sujet à débat, mais pour la science, pas de doute, c’est une affaire de molécules."

Pourquoi dit-on le B. A-BA ?

"C’est un retour en enfance que je vous propose, dans ces classes qui sentaient bon la craie et l’encre qui ne manquait pas de maculer vos doigts, et bien souvent votre table voire pantalon et chemise, chaque fois que votre 'plume' fuyait, c’est-à-dire assez souvent. 'De mon temps', on appelait ça la 12e , ou la 11e , je ne sais plus, désormais devenus CP et CE1. Qu’y apprend-on ? À écrire et à lire. Aujourd’hui, la méthode globale fait des ravages, mais quelques enseignants résistants persévèrent avec la méthode monosyllabique, qui a si bien marché dans le passé, le fameux… B.A.-BA. Apprendre à lire passait autrefois par la maîtrise des syllabes, qui commençait invariablement par le B associé au A, qui donnait : BA. Apprendre le B.A.-BA de quelque chose, c’est donc commencer par le début, le fondamental, la leçon numéro un."

Pourquoi le bonhomme de Médiavision que l’on voit au cinéma avant le film porte-t-il une pioche ?

"Ah ça, j’avoue que certaines questions paraissent de prime abord évidentes, mais en fait, si l’on n’a pas vu 'tout le film', on ne peut pas comprendre ! La publicité au cinéma est commercialisée par des régies publicitaires. L’une d’entre elles, l’une des plus anciennes, s’appelle 'Médiavision'. Mais ça n’a pas toujours été son nom. Autrefois, elle portait celui de son créateur, Jean Mineur. Jean Mineur, mineur qui va dans la mine, vous avez saisi l’idée : la mascotte de la régie allait devenir un petit mineur, avec sa pioche, qui en percutant l’écran de cinéma allait faire apparaître le numéro de téléphone 'Jean Mineur Publicité, Balzac, zéro, zéro, zéro un !'. Jean Mineur a disparu cédant la place à Médiavision, mais le personnage est resté."

Pourquoi pend-on la crémaillère ?

"Et d’abord, est-ce que l’on sait encore ce que c’est qu’une crémaillère? Non? C’est bien normal car, aujourd’hui, la crémaillère n’a plus d’utilité. La faute aux cuisinières et aux fours à micro-ondes. Vos grands-parents peut-être, vos arrière-grands-parents sans doute l’ont pourtant bien connue. La crémaillère, c’est le système de fixation qui permettait d’installer un chaudron dans l’âtre de la cheminée. La crémaillère comportait des 'dents' : on plaçait le chaudron, la marmite, plus ou moins haut, comme on règle aujourd’hui le gaz sous une casserole ou la hauteur de la grille du four. Pendre la crémaillère, c’est donc l’acte fondateur du foyer. Notez au passage que l’on parle de 'foyer' pour désigner une famille, là encore, en référence au feu, qui permet de chauffer les aliments et de se chauffer."

Pourquoi dit-on de quelqu’un qu’il est un "crétin des Alpes"?

"L’expression peut paraître désuète, mais on la retrouve en tout cas dans la littérature française, et même dans la 110 Le dico des pourquoi ? bouche du capitaine Haddock. C’est pour dire! Le crétin des Alpes n’est pas une invention, mais une réalité. Au début du xxe siècle encore, dans les Alpes, mais aussi dans les Pyrénées comme dans d’autres contrées isolées, pouvaient apparaître certaines formes de crétinisme chez les habitants. On comprit vite pourquoi : faute de pouvoir consommer du poisson, l’organisme développe une carence en iode qui provoque une dégénérescence, un retard du développement mental. En imposant que le sel de cuisine soit iodé dans les années 1930."

Pourquoi les films pornos s’appellent-ils "X"?

"C’est une appellation importée. À la fin des années soixante aux États-Unis, la MPAA (Motion Picture Association of America) décide de classer les films à l’aide de lettres. G pour General, M pour Mature, R pour Restricted, et X pour… pour rien ! On pense tout simplement que le X représentait une croix, symbole de l’interdiction. La loi de finances de 1975 autorise en France les films pornographiques ou violents, et décide que 'l’inscription en catégorie X est prononcée par le ministre en charge du cinéma'. Est-il obligé pour cela de tous les voir ? Bonne question…"

Pourquoi les filles pleurent-elles plus que les garçons?

"D’aucuns disent que c’est parce que l’homme est insensible, en tout cas, qu’il fait moins preuve d’empathie, cette capacité à éprouver les sentiments d’autrui. Mais c’est d’abord et surtout une histoire d’hormones. La femme, parce qu’elle est femme, mais surtout parce qu’elle est mère, ou en tout cas conçue pour l’être, produit des hormones différentes de celles de l’homme. Il en est ainsi de la prolactine, qui sert à la synthèse du lait, même quand la femme n’allaite pas. Or, quel est l’effet secondaire de la prolactine ? La production de larmes ! Ainsi, le baby blues, qui suit parfois la naissance, est en grande partie dû au bouleversement hormonal (ça, on le savait déjà), mais en particulier à la prolactine, qui afflue pour que les glandes mammaires se mettent en action."

Pourquoi dit-on "À tes souhaits"?

"Certaines expressions vont chercher leurs racines bien loin dans notre histoire… Imaginez, il faut remonter aux Grecs pour comprendre celle-ci ! Du temps des Grecs, les dieux élisaient domicile un peu partout, un peu dans tout. Zeus, par exemple, créchait dans le roi des arbres, le chêne, d’où l’expression 'touchons du bois', pour flatter le dieu suprême. D’autres, comme Zéphyr, se promenaient dans le vent, voire un simple souffle. Vous commencez à saisir ? L’éternuement étant un souffle (deux cents kilomètres à l’heure tout de même !) sortant du corps, l’on pensait qu’un dieu se faisait la malle. Avant qu’il ne soit trop éloigné, il fallait faire un vœu, d’où l’expression 'À tes souhaits' ! Et ça fait trois mille ans que ça dure !"