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Si les "femen" avait vécu à la fin du 6ème siècle, elles auraient toutes convergé vers Mâcon. C’est là que s’est déroulé, en 585, un concile où la question de l’âme des femmes fut abordée. Elle aurait été tranchée favorablement à une courte majorité, une voix, selon certaines sources, trois selon d’autres.
L’origine de cette anecdote est tirée d’un passage de l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours. Il raconte que, pendant ce synode, un des évêques présents se leva pour dire qu’une femme ne pouvait être un homme. De là, se serait engagée une discussion sur la spiritualité des femmes. Elle "aurait" été débattue, car l’évocation de cette discussion ne figure pas dans le texte de l’historiographe ! Certains en concluent que toute cette affaire est une pure légende résultant d’un quiproquo grammatical.
En effet, la position de l’évêque visait seulement à distinguer les termes "homo" (être humain) et "vir" (homme mâle) d’un point de vue grammatical. L’idée étant que la femme pouvait être rattachée à "homo" en tant que générique de l’espèce humaine et pas à "vir", mot latin qui désigne le "mâle" en tant que variante biologique.
Les défenseurs de l’Église catholique assurent que la rumeur de ce faux débat a été colportée par les protestants durant les guerres de religion, puis reprise à l’époque des Lumières. A l'aval de cette thèse, ils notent que l’Ancien Testament précise qu’au commencement, Dieu créa l’être humain mâle et femelle, homme de la terre, et lui donna le nom d’Adam (Ge 5, 2). Mais aussi, que le baptême des femmes, attesté depuis l'origine du christianisme, et le rôle des saintes démontrent que les femmes ont la même ontologie que les hommes par nature.