Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
En 2024 : encore une mauvaise nouvelle pour les propriétaires d’un bien immobilier : la taxe foncière, qui a flambé de 9 % en moyenne en 2023, va continuer à augmenter en 2024. La hausse sera au minimum de 3,9 % cette année en raison de la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives qui servent de base au calcul de la taxe foncière.
Une hausse moins importante que prévu et bien inférieure à celle de 2023
Chaque année, la valeur locative cadastrale est en effet revalorisée en fonction de l’inflation constatée l’année précédente. La taxe foncière augmente donc mécaniquement dans le contexte d’inflation actuel. Le 15 décembre 2023, l’Insee faisait état d'une progression de 3,9 % sur un an de l'Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), contre 7,1 % l’année précédente.
C’est devenu une habitude à laquelle les propriétaires français ont du mal à se faire. Cette année encore, la taxe foncière va augmenter. Les valeurs locatives cadastrales, utilisées comme base pour le calcul de cet impôt, vont en effet être revalorisée de 3,9 %.
Une hausse moins importante que prévu et bien inférieur à celle de 2023, où elle avait atteint 7,1 %. Une maigre consolation pour les Français concernés, d’autant que ce n’est peut-être qu’un début.
Outre la revalorisation des valeurs cadastrales, votée par le Parlement, et sur laquelle les collectivités territoriales n’ont aucun pouvoir, les communes et les intercommunalités décident quant à elles chaque année de fixer leurs taux d’imposition. Certaines communes, qui n’avaient pas augmenté leur taux d’imposition en 2023, disent ne plus avoir le choix cette année.
De nombreux Français attendent donc avec anxiété de connaître la décision définitive de leur commune. Entre 2012 et 2022, la taxe foncière a connu une augmentation de 26,3 % en France.
En 2023, selon le pointage de la Direction générale des Finances publiques, 14 % des communes et 18,3 % des intercommunalités ont augmenté les taux de la taxe sur le foncier bâti. Certains maires ont fait passer des hausses à deux chiffres, comme à Paris (+ 52 %), Grenoble (+ 25 %), Metz (+14,3 %). Toutefois, seules 35 des 200 plus grandes communes ont rehaussé leurs taux, avec une moyenne de 3,2 points, selon l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI).
Voici, dans notre diaporama, les villes qui subiront une hausse de leur taxe foncière :