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Certes, à partir de 2018, il est prévu que la taxe d’habitation concerne de moins en moins de ménages si bien que 80 % d’entre eux pourraient, d’ici 2020, ne plus avoir à s’en acquitter. Mais c’était sans compter sur un ou deux petits détails qui font cependant toute la différence. A commencer par le fait que ce ne sont pas 80 % des Français qui n’auront plus à la payer, mais plutôt 65 %. Une différence de 15 % liée au fait qu’Emmanuel Macron a, en réalité, omis d’évoquer un point. A savoir que dans son calcul, il n’a pas pris en compte les loyers déjà exonérés. Première déception.
De fait, pour rappel, l’exonération de la taxe d’habitation ne concernera qu’une partie de la population : à savoir les personnes dont le revenu annuel est inférieur à 30 000 euros pour un célibataire, 48 0000 euros pour un couple et 54 000 euros pour un couple avec un enfant. A partir de 2020, cet impôt pourrait même totalement disparaître. Sauf qu’en attendant et pour compenser le déficit pécuniaire engrangé par les mairies, il se pourrait que les foyers issus de la classe moyenne supérieure soient encore plus taxés. Deuxième déception.
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35 % des foyers français concernés
En effet, les ménages de cette tranche d’imposition risquent, à partir de l’année prochaine et ce, jusqu’à 2020, d’être imposés plus sévèrement. Au total, 35 % des foyers fiscaux français devraient subir les affres de cette réforme.
Pour quelle raison ?
D’abord, suppose le magazine Capital sur son site Internet, parce que les communes ne seraient pas particulièrement enclines à diminuer leurs dépenses alors qu’elles subissent chaque année des baisses de dotations de l’Etat (elles sont passées de 40 à 33 milliards d’euros entre 2014 et 2016).
Ensuite, parce que la taxe d’habitation constitue une part importante de leur budget. Lorsque l’on sait que près d’un tiers des communes de plus de 100 000 habitants rencontrent des difficultés pour boucler leurs fins de mois, révèle l'association Contribuables associés, il y a fort à parier que les élus pourraient être tentés par le fait d’augmenter la taxe d’habitation au lieu de limiter leurs dépenses. Ce sont donc les 35 % de foyers restant qui devraient subir de plein fouet cette stratégie.
Alors certes, l’Etat s’est engagé auprès des communes à compenser ce manque à gagner. Tiendra-t-il, pour autant, ses promesses ? A voir…
En vidéo - Taxe d'habitation: tous exonérés ?