De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En moyenne en 2023, la hausse de la taxe foncière est estimée à 7,1 % pour les ménages français à l’échelle nationale. Néanmoins cette année, l’augmentation a souvent été plus forte que ce chiffre, les communes et intercommunalités ont elles aussi (de manière plus locale) décidées de faire grimper cette augmentation déjà élevée.
Les grandes villes de plus de 100 000 habitants ont connu une hausse de la taxe foncière parfois exorbitante. La (triste) championne de l’année est Paris, avec une augmentation de la taxe foncière de 59 % (7,1 % des valeurs cadastrales + 51,9 % décidée par la commune elle-même). La Maire de Paris Anne Hidalgo se justifiait il y a quelques mois en évoquant qu’il s’agissait du “seul levier restant à notre disposition” tandis que l’Etat “continue à se désengager” permettant ainsi de “préserver nos services publics”.
Dans le reste des grandes villes, l’addition est également salée cette année pour les propriétaires : 42,2 % d’augmentation à Meudon dans les Hauts-de-Seine, 25,6 % à Bobigny ou encore 20,1 % à Courbevoie. Mais l'île de France n’est pas un cas isolé. Dans le reste de la France, cette augmentation à deux chiffres s’est presque généralisée : 31,5 % à Grenoble ou encore 20,5 % à Metz.
La faute au gouvernement selon les maires
La fin de la taxe d’habitation pour les ménages (hors résidence secondaire) voulue et imposée par le gouvernement constitue le principal argument pour les maires qui augmentent la taxe foncière. En effet cette dernière était récupérée par l’Etat certes, mais une partie de cette somme était réintégrée en faveur des communes. A contrario, l'État quant à lui précise qu’il compense les communes à l’euro près (sans prendre l’inflation néanmoins, ce qui est dénoncé par les maires). C’est un véritable jeu de ping-pong entre les deux camps. Mais alors que ces augmentations sont majoritaires en France, quelques communes sont parvenues à baisser la taxe foncière pour leurs habitants. Comment ont-elles fait ?
Les communes qui ont baissé la taxe foncière
Au journal de TF1 au début du mois d'octobre, on apprend que certaines communes sont parvenues à réduire leur taxe foncière. C’est le cas de la commune de Muret dans le département de la Haute-Garonne. Le maire le justifie au JT par la renégociation des prix de l'électricité et du gaz, par le recours aux emprunts et par la négociation des prix sur les travaux de la commune. Dans le département voisin, cette baisse est également constatée dans une quarantaine de communes dans le Gers. Mais la baisse est-elle vraiment visible pour les particuliers ?
Une baisse presque invisible
Les communes souhaitant vraiment contrer l’augmentation de la taxe foncière doivent appliquer une réduction minimum de 7 %, montant imposé par l'État en 2023. Peu d’entre elles parviennent à faire un tel effort, c’est le cas de la ville de Compiègne, avec une baisse de 1 % de la part de la commune, ou encore de Saint-Louis à La Réunion, avec une baisse de -2,9 %. Vous l’aurez compris, même si les communes baissent leur taxation foncière, le résultat sur la facture est minime, car les communes sont dépendantes des communautés de communes et de l'État qui peuvent (et c'est le cas) également exiger un montant plus élevé. Pour la commune de Muret évoquée précédemment, la baisse pour un habitant interrogé n’est que de 8 euros malgré les efforts de la commune.