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En France, le débat autour des aides sociales fait rage. Alors que les aides sociales ont pour but d’aider les personnes dans la précarité, certains clichés et idées reçues ont la peau dure.
D’après un sondage de l’Unédic, publié le 26 novembre, près de 47% des Français trouvent que les droits aux allocations chômage sont trop longs. Et 32% voient les personnes au chômage comme des “assistés”.
Mais contrairement à ce que les détracteurs pensent, les allocations ne permettent pas de vivre mieux qu’avec un salaire. Selon le Code du travail, l’Allocation de retour à l’emploi (ARE) oscille entre 57 % et 75 % du salaire brut précédent, selon le profil du demandeur. Par exemple, "si vous touchiez 2 000 euros nets par mois, votre ARE sera de 1 500 euros par mois, tout au plus", indique Capital. Toutefois, dans la réalité, le montant moyen des allocations versées est bien inférieur : environ 1 033 euros nets par mois, selon l’Unédic.
Ce filet de sécurité ne concerne d’ailleurs qu’une minorité de chômeurs. Sur les 6,2 millions de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail (anciennement Pôle emploi), seuls 2,7 millions bénéficient de l’ARE. Les autres n’y ont pas droit pour diverses raisons : période travaillée insuffisante, non-respect des critères d’éligibilité ou situation particulière (formation, arrêt maladie). Ces aides ne suffisent donc pas à égaler les revenus d’un emploi, même au Smic.
RSA et APL : un revenu sous le seuil de pauvreté
Pour les personnes sans emploi ni droits au chômage, le Revenu de solidarité active (RSA) et l’aide personnalisée au logement (APL) constituent les principales sources de revenus. Une personne seule peut ainsi percevoir 559 euros de RSA, auxquels s’ajoutent 292 euros d’APL, soit un total de 851 euros par mois. Un montant qui reste inférieur au seuil de grande pauvreté, fixé à 873 euros par mois par l’Insee.
De plus, un tiers des personnes éligibles au RSA ne le demandent pas, souvent par manque d’information ou à cause de démarches jugées trop complexes. Ce non-recours aggrave une situation déjà précaire pour de nombreux ménages. Les aides sociales permettent donc de survivre, mais pas de vivre dignement.
La prime d’activité : un levier pour valoriser le travail
Introduite pour encourager l’emploi, la prime d’activité complète les revenus des travailleurs modestes. Une personne rémunérée au Smic, soit 1 425 euros nets par mois, reçoit ainsi un complément de 258 euros. Avec cette aide, son revenu total atteint 1 683 euros, bien au-dessus des 851 euros perçus par un allocataire RSA.
Même pour un travail à mi-temps, les revenus restent supérieurs à ceux des aides sociales. Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), “quelle que soit la composition familiale, le revenu disponible augmente avec le salaire”. Ce dispositif montre bien que le travail est financièrement plus attractif que les aides sociales.