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La France étant à l’arrêt, l’endettement du pays va automatiquement s’élever, considérablement. Les contribuables vont-ils en pâtir ? Le Premier ministre, invité d’une émission exceptionnelle ce jeudi 2 avril sur TF1 et LCI, est revenu sur les différentes points de la guerre sanitaire menée contre la pandémie de Covid-19. Interrogé sur la crise financière, il a précisé ce qu’il pourrait se passer après le confinement.
Impôts : "La crise sanitaire va devenir une crise économique"
Edouard Philippe l’a affirmé : "La crise sanitaire va devenir une crise économique, parce que le coup de frein est si brutal, si massif, et si durable qu'il va falloir aider le pays à franchir cette crise et à redémarrer."
Et d’ajouter : "L’argent n’est pas plus magique aujourd’hui qu’il ne l’était il y a deux ans."
Qu’en est-il d’ailleurs des coûts colossaux qu’engendrent les mesures mises en place par le gouvernement pour sauver les entreprises ?
Le chef du gouvernement n’est pas entré dans les détails. Il a simplement indiqué que "ce sont des emprunts que la France va consentir. Il faudra un effort considérable."
Selon lui, "l’urgence c’est de passer la crise sanitaire, ensuite ce sera de faire repartir la machine économique. Pour cela, il faut que les entreprises ne meurent pas".
Il indique ainsi assurer pleinement ses décisions. Il estime en outre que le dispositif est "le plus généreux d’Europe".
Cette "générosité" n’aura-t-elle pas des répercussions néfastes sur les foyers Français ? L’inquiétude grandit au sein de la population. Sur ce point, le Premier ministre s’est exprimé.
Impôts : l’ardoise devra-t-elle être réglée par les contribuables ?
Qui paiera la note des aides offertes par le gouvernement aux entreprises et aux salariés ?
Edouard Philippe a formulé une promesse : il n’augmentera pas les impôts des contribuables Français pour compenser les dispositifs de crise.
"Nous devons nous organiser pour que le pays tienne, pour que les entreprises subsistent et pour qu’un plan de relance national, européen mondial je l’espère, puisse permettre à l’ensemble de l’économie de repartir. Mais cela ne passera pas, je pense, par une augmentation des impôts", a-t-il déclaré.
Impôts : "La pire des choses serait d’augmenter les impôts"
Lors de son discours, qui a duré près d’une heure, le chef du gouvernement a confié que d’après lui, "la pire des choses quand on cherche à faire redémarrer le pays serait d’augmenter les impôts".
Il a d’ailleurs annoncé venir en aide aux fonctionnaires, en première ligne contre la pandémie, par le biais d’un "geste financier significatif".
Cela ne veut pas dire pour autant que les Français échapperont à l’impôt cette année. Pour l’heure, seul un aménagement de la campagne de la déclaration de revenus a été acté. Gérald Darmanin a en effet annoncé ce mardi 31 mars un nouveau calendrier. Elle démarrera le 20 avril (au lieu du 8 avril 2020) et terminera le 12 juin prochain.