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Une femme de 33 ans comparait ce mercredi devant la cour d'assises du Rhône. Émilie G. est accusée d'avoir assassiné son grand-père en août 2020. La victime, âgée de 95 ans, était gravement malade et alitée. D'après l'accusation, l'incendie qui a causé sa mort aurait été provoqué volontairement par sa petite-fille, dans le but de mettre fin à ses souffrances.
Une relation très proche avec son grand-père
Depuis son enfance, Émilie G. entretenait une relation très forte avec son grand-père. Après le décès de sa grand-mère, l’homme, originaire d’Espagne, s’était installé en France et vivait dans la maison de sa fille, la mère d’Émilie. Gravement malade depuis plusieurs années, Manuel A. était alité et totalement dépendant, nécessitant une assistance constante pour ses soins quotidiens.
Elle affirme avoir voulu mettre fin à ses souffrances, un geste qu’elle qualifie d’"acte d’amour"
Les témoignages, recueillis au cours du procès par France 3, révèlent l’importance de ce lien familial. La jeune femme rendait régulièrement visite à son grand-père, notamment après son installation en EHPAD en 2015, puis lorsqu'il fut ramené à la maison familiale en 2017. Lors des funérailles, elle aurait exprimé son profond attachement dans un texte émouvant, espérant que son grand-père la regarderait avec fierté depuis les étoiles.
Un drame dans un contexte de souffrance et de détresse
L'accusé aurait aspergé le lit médicalisé de son grand-père avec de l'essence avant d'y mettre le feu. Elle a ensuite été mise en examen pour "assassinat sur ascendant", la préméditation ayant été retenue après la découverte d'un bidon d'essence à son domicile.
Lors de sa garde à vue, Émilie G. a avoué son geste. Elle a déclaré aux enquêteurs qu'elle ne supportait plus de voir son grand-père souffrir et qu'elle avait agi pour "l'aider à mourir". Son avocat, Me Thibaud Claus, a insisté sur "le contexte de détresse extrême" dans lequel se trouvait sa cliente, précisant que cet acte résultait de l’accumulation de souffrances : "ce geste est avant tout un geste d’amour, bien que difficile à comprendre pour beaucoup", rapporte-t-il au média régional.
Les enjeux du procès
L’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Cependant, si son discernement altéré est reconnu, la peine pourrait être réduite à 30 ans de réclusion. Le verdict, attendu le 3 octobre, est crucial pour l’avenir de cette mère de deux enfants. Suspendue de l'Éducation nationale à la suite de ces événements, Émilie G. espère pouvoir un jour reprendre son métier d'enseignante.