Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
C'est l’affaire qui bouleverse l’Allemagne depuis deux ans. En septembre 2020, entre deux confinements, Christiane K., une jeune mère de 27 ans, tue cinq de ses six enfants et devient la « mère diabolique » dans tous les tabloïds du pays.
Le drame aurait eu lieu le 3 septembre, précisément. Un matin comme les autres, dans l’appartement de Christiane, en banlieue de Solingen, à l’ouest du pays.
Sauf que cette fois, la mère de famille ajoute des somnifères dans les verres de lait du petit-déjeuner. Ces enfants, âgés de 2 à 8 ans, se rendorment, et elle finit par les réveiller, un par un, pour aller les étrangler ou les étouffer dans la salle-de-bains, où elle a pris soin de leur couler un bain.
Christiane enveloppe ensuite les corps dans des serviettes et dépose les enfants dans leurs lits respectifs. Elle se rend ensuite à la gare de la ville voisine, et se jette sous un train. Elle survit.
Son aîné, âgé de 11 ans, a également échappé à la mort : ce matin-là, il était parti très tôt au collège.
Dans un premier temps, la mère de famille clame son innocence et parle aux enquêteurs d’un homme masqué, qui s’était introduit dans l’appartement pour massacrer ses enfants. Mais rien ne vient étayer cette piste.
Fragilités, trouble narcissique : le profil psychologique troublant de Christiane K.
Les expertises psychiatriques font rapidement état des fragilités de Christiane K., une femme souffrant d’un certain trouble du comportement.
Elle finit par se confier sur son terrible geste. Peu de temps avant de s’en prendre à ses cinq enfants, Christiane K. aurait découvert que son ex-mari, Pascal, avec qui elle continuait à avoir des rapports intimes, venait de changer sa photo sur l’application Whatsapp… Pour un cliché de lui au bras d’une nouvelle compagne. Son monde s’écroule. Le désespoir et la rage s’emparent d’elle.
Le matin du drame, elle envoie un dernier SMS à son ex-mari : « Les enfants sont là où je serai bientôt ».
En novembre 2021, Christiane K. a été condamnée par le tribunal de Wuppertal à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sureté de 15 ans. C’est la peine la plus lourde outre-Rhin, réservée, d’ordinaire, aux terroristes.
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