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Son geste a surpris, voire agacé. Après avoir découvert des ossements, entre midi et quatorze heures, samedi 30 mars, une femme qui se trouvait alors près du hameau du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence a décidé de placer celui-ci dans un sac plastique en évitant de le souiller, de le rapporter chez elle, puis d’appeler la gendarmerie de Seyne-les-Alpes, avant de l'y déposer. Ensuite cet ossement a été identifié comme celui d'Emile Soleil, disparu le 8 juillet 2023 du domicil de ses grands-parents maternels où il résidait en vacances.
C’est ce qu’a précisé le procureur d’Aix-en-Provence, selon plusieurs médias, dont Var-Matin. Ce choix aurait « bien contrarié » les gendarmes locaux, qui auraient « préféré qu’elle ne touche à rien » a indiqué une source au Figaro.
Un choix
Le village de Seyne est distant d’environ 15 km du lieu où ces ossements ont été repérés, le « ravin des Auches ». C’est dans cette zone escarpée et ne disposant pas d’un accès au réseau téléphonique que la promeneuse a découvert un crâne et des dents, a précisé une source à l’Agence France-Presse.
Selon le procureur, l’ossement reposait "sur le sol d'un chemin étroit, un chemin forestier suivant une ligne de niveau, avec une très forte déclivité", peut-on lire sur le site de France3 Régions.
Sans doute particulièrement perturbée par cette macabre découverte et connaissant probablement l’histoire récente de ces lieux, elle a, selon le procureur Jean-Luc Blachon, « eu peur de laisser (le crâne) sur place et qu’il disparaisse. » Selon l’homme de loi, elle « voulait bien faire ». Il a ajouté que " l’ensemble des opérations menées a permis de fiabiliser sa parole et son témoignage", rapporte France 3 Régions.
Pas une « Vernetoise » ?
L’identité de cette femme n’a pas été dévoilée. Toutefois le maire du Vernet, François Balique, aurait confié qu’elle ne fait pas partie des 150 habitants de son village. En outre, son parcours n’empruntant pas « le sens où les Vernetois le prennent » laisserait à penser qu’elle serait venue d’un autre lieu. A ce stade, cette randonneuse elle-même ne serait pas suspectée, assure RTL qui cite une source proche de l’enquête.
Pour l’heure, les investigations continuent pour tenter de comprendre dans quelles circonstances est mort le petit garçon disparu le 8 juillet 2023. Plusieurs pistes, notamment accidentelles, sont à l’étude et de très importants moyens techniques ont été déployés.
Une zone à nouveau bouclée
Selon une porte-parole de la gendarmerie citée par plusieurs médias, il est possible q ue les ossements aient été apportés là par "une personne, un animal, ou par les conditions météo qui auraient modifié le sol ". Des vêtements appartenant à l’enfant et retrouvés à environ 150 mètres du lieu où a été découvert son crâne sont également en cours d’analyse.
Par arrêté municipal, les lieux sont désormais interdits d’accès aux non-résidents, et ce jusqu’au 7 avril inclus. Cela avait déjà été le cas au cours des mois précédents, alors que le sort du petit garçon n’était pas encore connu.