Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
L'histoire, tragique, ressemble à celles qui se déroulent dans les narco-états d'Amérique du Sud. Dans la nuit du mardi 1 er au mercredi 2 octobre, un premier jeune de 15 ans avait été recruté sur un réseau social par un commanditaire emprisonné à Aix-en-Provence, membre de la "DZ Mafia" (les Algériens).
Pour 2 000 euros selon les enquêteurs, il devait effectuer une simple représaille envers un membre du gang rival des "Blacks" (les Comoriens). Repéré au pied d'une des tours par une bande, il avait été lardé de plus de 50 coups de couteaux, brûlé vif et son corps avait été abandonné mort dans une poubelle.
Le tueur à gages dénoncé par son commanditaire
Hors de lui, le commanditaire, surnommé "Le H", avait une nouvelle fois recruté selon la même méthode depui sa cellule, pour se venger de cet affront et tuer cette fois. Contre 50 000 euros, un jeune de 14 ans devait exécuter un membre des "Blacks".
D'un amateurisme incroyable, celui qu'on appelle désormais un "sicaire", comme les sicarios des cartels mexicains par exemple, a voulu vendredi 4 octobre se rendre sur le lieu de son crime en VTC. Face au refus du chauffeur de l'y conduire selon les derniers éléments, il l'a abattu d'une balle de 357 Magnum derrière la tête, de sang-froid. Interpellé, il a été placé en détention provisoire dans un établissement tenu secret et risque 20 ans de prison, en tant que mineur.
Face à ce fiasco, pour punir l'adolescent de son ratage et en faire un exemple, c'est son commanditaire lui-même qui a contacté la police pour le dénoncer !
Un agent pénitentiaire témoigne : "c ’était un enfant, tout petit, frêle"
RMC a pu recueillir le témoignage d'un agent pénitentiaire qui avait déjà rencontré le jeune de 14 ans. Il y a quelques mois, il était déjà passé par la case prison.
Surnommé Max, le surveillant dépeint tout le contraire d'un potentiel tueur à gages : "quand il est arrivé il était complètement paumé, dans son regard il était presque craintif, c'était un enfant tout petit, frêle : un petit garçon."
Sans toutefois l'accabler : "quand je vois la vie qu'il a, ses deux parents sont en prison, l'éducation elle est faite par la rue. Peut-être qu'il aurait été plus opportun de le suivre un peu plus. Connaissant son âge en plus, on se dit 'euh ok 14 ans, lui on va peut-être réussir à l'arracher du système'."
Presque blasé, Max voit passer régulièrement des profils ayant eu le même parcours : "à 18 ans il tuent, ils ne se rendent même pas compte qu'ils ont tué (sic). Ils ont déjà tué plusieurs fois, c'est l'appât du gain, c'est l'argent. Ce n'est pas de la science-fiction, malheureusement c'est la réalité."