Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Le petit Emile a disparu depuis trois mois. Le garçonnet de 2 ans et demi, était en vacances chez ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence. Et malgré l’ouverture d’une information judiciaire, aucune piste n’a réellement émergé et aucun suspect n’a été placé en garde à vue.
Aucun suspect n’a encore été mis en garde à vue
Fin juillet, l’enquête a en effet basculé dans un cadre criminel : désormais l’instruction, confiée à deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence est ouverte pour "enlèvement de mineur de 15 ans et séquestration" et non plus "disparition inquiétante".
Malheureusement, depuis, aucune information supplémentaire n’a permis de retrouver le petit, et ce malgré tous les moyens déployés : fouilles d'un plan d'eau, d'une dalle de béton. Par ailleurs, aucun suspect n’a encore été mis en garde à vue, ce qui confirme le fait qu’il n’y a encore rien de concret.
Les seules piste solides ?Deux passants, habitants du village qui disent avoir vu le petit garçon descendre une rue du village, vers 17 heures. Mais dont les témoignages ont été remis en question... après un retour d'un des villageois, sur ses propos. Il pensait avoir vu partir dans un sens, mais en réalité c'était dans l'autre. Ce qui sème le trouble sur la véracité des témoignages.
Face à cette situation, le magistrat honoraire et auteur de Cold case : un magistrat enquête, Jacques Dallest, a tenu à rassurer : "Cela ne veut pas dire que l’enquête n’avance pas. Des actes d’enquête sont faits chaque jour ou presque pour vérifier tel ou tel élément, et ainsi fermer des portes", a-t-il déclaré.
La piste de l'accident est-elle donc à exclure définitivement ? Pas vraiment. "Ce n’est pas parce qu’on présume que l’enfant a été victime d’un crime qu’on ne poursuit pas les investigations sur le versant accident", a rappelé dans 20 minutes Jacques Dallest. Et de nouvelles recherches sont prévues dès la fin de l'automne, un moment plus propice selon les enquêteurs. On vous explique.
De nouvelles recherches prévues dès la fin de l’automne
Les gendarmes n’écartent pas, en effet, de repasser au crible les endroits sur lesquels ils se sont déjà rendus lors de fouilles. François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a en effet déclaré : "Les chiens, les battues, les drones, ce n’est pas infaillible…", a-t-il d’abord déclaré.
Selon lui, de nouvelles recherches sont à prévoir à la fin de l’automne voire au début de l’hiver, car les conditions pourraient tout changer : "Sans végétation, le terrain apparaît sous un autre jour et il est assez fréquent qu’on retrouve des corps à cette période", a-t-il indiqué.
Pendant l'été des recoins ou bien des trous qui étaient couverts au moment d'anciennes battues ne le seraient plus désormais. En attendant, des analyses des éléments collectés et de la téléphonie sont toujours en cours.
Les éléments collectés en cours d'analyse
Avant de repasser au peigne fin les endroits ciblés pour retrouver le petit garçon, les enquêteurs poursuivent leur travail d'analyse des éléments collectés lors des perquisitions ou battues. Par ailleurs, 1600 lignes téléphoniques ont borné dans le secteur le jour de la disparition d’Emile, et un travail colossal est également effectué à ce niveau là, comme l’explique François Daoust "Pour chacune d’elles, on va vérifier à qui appartient la ligne, quand elle a borné, quel a été son trajet, analyse François Daoust. Les personnes sont ensuite convoquées, il faut analyser si leur emploi du temps est cohérent, leurs antécédents".
Les enquêteurs n'ont pas encore dit leur dernier mot.