Disparition de Lina : un voisin du principal suspect s’exprime, “le cadavre d'une gamine”Istock
Près d'un an après la disparition de Lina, un nouveau portrait de Samuel Gonin, le principal qui a mis fin à ses jours, a été dressé par “Sept à Huit”.
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Un an déjà que les enquêteurs tentent de retrouver Lina, 15 ans, en ratissant les caméras de surveillance et les zones boisées comme la forêt de Saulx (Haute-Saône). L’adolescente disparue le 23 septembre dernier à Plaine (Bas-Rhin) est toujours introuvable

L’enquête prend un tournant tragique en fin juillet lorsque le profil génétique de Lina est retrouvé dans une voiture volée. “Les analyses des prélèvements effectués dans ce véhicule viennent de mettre en évidence le profil génétique de cette dernière”, indiquait le communiqué de presse, sans plus de précision.

D’après les informations du Nouveau Détective, le profil génétique de Lina a pu être isolé “à partir d’ADN de contact prélevé sur la ceinture de sécurité de la place passager arrière droite” ce qui signifie que “l’adolescente a nécessairement touché cette partie de la banquette”. 

Le conducteur du véhicule, Samuel Gonin, un père de famille de 43 ans, s’est suicidé le 10 juillet dernier, avant même d’être interpellé par les enquêteurs. Bipolaire et souffrant de problèmes psychiatriques, le profil du suspect inquiète. Dans le cadre de l’émission “Sept à Huit”, certains proches de Samuel Gonin ont accepté de prendre la parole.

“C'était un beau parleur”

En mars 2023, quelques mois avant la disparition de Lina, il débute une histoire d’amour avec une professeure de musique. "C'était quelqu'un qui parlait beaucoup, c'était un beau parleur. Au début, les deux premiers mois, ça a été, mais après, il s'est brouillé avec son père, donc il est venu habiter chez moi. Et là, j'ai vite compris que quelque chose n'allait pas, je ne savais pas qu'il était bipolaire, il me l'a annoncé au mois de juin", explique-t-elle dans "Sept à Huit". 

“Samuel était parti avec 5000 euros”

"Chez moi, c'était un capharnaüm parce que c'est quelqu'un qui vit la nuit, quelqu'un qui ne dort pas". Samuel Gonin perd alors le contrôle sur sa vie, il aurait fini par se mettre en arrêt maladie, tombe dans la drogue et interrompt son traitement. "En août 2023, je rentre chez moi un vendredi soir, je passe toute la nuit à l'attendre, mais il ne rentre pas", confie-t-elle.

"Tout était resté dans les placards, sa carte d'identité, tous ses papiers. À ce moment-là, je sais que j'ai de l'argent quelque part dans l'appartement, donc je vais regarder, et là je vois qu'il n'y a plus d'argent. Samuel était parti avec 5000 euros".

“J'ai du mal à l'imaginer avec le cadavre d'une gamine sur l'épaule”

Vincent, l’un de ses voisins à Besançon, a du mal à croire que Samuel ait pu s’en prendre à Lina. Ce dernier vivait dans l'appartement situé juste en dessous de celui de Samuel Gonin. "Je n'y crois absolument pas, ça ne colle pas du tout avec le personnage qu'il était. Alors certes, il a fait des bêtises, il était visiblement sous l'emprise de drogues, ça, c'est évident, mais je ne le vois pas une seule seconde faire du mal à quelqu'un", confie-t-il.

"Donc je n'imagine pas du tout avoir un délire de prédateur sexuel sur une gamine de 15 ans, j'ai du mal à l'imaginer avec le cadavre d'une gamine sur l'épaule, marcher des kilomètres, l'enterrer et ensuite repartir et avoir une vie tout à fait normale, ça ne colle pas" confie-t-il. 

La mère de l'adolescente, qui n'a pas pris la parole depuis les rebondissements de l'affaire, s'apprête à vivre le triste anniversaire de sa disparition, le 23 septembre prochain.