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3 jours se sont écoulés, et toujours aucune nouvelle de Lina, l'adolescente de 15 ans disparue à Plaine, dans le Bas-Rhin, samedi 23 septembre. Ce mardi, une nouvelle battue est organisée dans la matinée dans l'espoir de retrouver la trace de la jeune fille, volatilisée sur le chemin de la gare. Sur ce terrain boisé en accidenté, plusieurs opérations de recherches ont déjà été menées à la recherche de Lina, ces derniers jours. Lundi, 27 septembre, c'est plus d'une centaine de personnes qui étaient mobilisées pour participer à une première battue. Trois groupes d'une trentaine de personnes ont été constitués pour explorer trois zones distinctes de la forêt qui borde la RD350 afin de tenter d'identifier des indices et de retrouver la jeune femme. Plusieurs ratissages ont été organisés par la gendarmerie sur les lieux potentiels de sa disparition, avec l'aide notamment d'une équipe cynophile, ainsi que le survol de la zone par un hélicoptère à caméras thermique et des drones.
L'adolescente n'a pas pris son train
Mais rien. Alors que dans une affaire de disparition, chaque heure qui s'écoule compte et accroît l'inquiétude des proches, les recherches sont pour l'instant restées vaines. Lundi midi, le parquet de Saverne a annoncé avoir ouvert une enquête pour disparition inquiétante. L'enquête est confiée à la section de recherches de Strasbourg, co-saisie de la procédure avec le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
L'adolescente a disparu dans la matinée samedi 23 septembre, alors qu'elle rejoignait à pieds depuis son domicile de Plaine, dans la vallée de Bruche, la gare de Saint-Blaise-la-Roche. Elle devait se rendre en train à Strasbourg pour voir un ami, et c'est finalement ce dernier qui a donné l'alarme, ne la voyant pas arriver. L'enquête a permis de conclure que Lina n'était pas montée dans le train, selon le parquet de Saverne.
La piste de la fugue écartée
La piste étudiée est donc celle d'une disparition sur le trajet de 3km qui sépare son domicile de la gare. "Certes le chemin qu'elle empruntait de chez elle jusqu'à la gare, est dans un endroit où il n'y a pas trop de maisons et où il y a un petit peu de circulation, mais ce n'est pas un coupe-gorge", a indiqué à BFMTV Patricia Simoni, maire de Plaine. "On est habitué à faire trois kilomètres à pied sans se poser de question", explique l'édile, évoquant un milieu "rural". La piste de la fugue ne serait pas priorisée pour l'instant : d'après les informations recueillies par la gendarmerie de Schirmeck, l'adolescente n'avait "aucun problème de famille". Selon le parquet, la jeune fille n'a jusqu'alors jamais fugué. La maire de Plaine décrit d'ailleurs la jeune fille comme "une enfant normale, sans problème, douce, gentille et souriante". Selon les informations de BFMTV, il devrait y avoir de nouvelles opérations de recherches menées par les gendarmes "prochainement".
"C'est une torture"
Au micro de la chaîne d'informations en continu, la mère de Lina s'est exprimée en marge de la battue menée lundi. "Je remercie tout le monde, tous les gens qui participent. La gendarmerie pour leur réactivité, tous les gens qui me soutiennent, ma famille, mes amis qui sont là depuis la première minute (...).Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi. Comme toute maman, vous comprendrez bien que c'est difficile, c'est une torture de ne plus avoir ses enfants près de soi. C'est quelque chose que je ne souhaite à personne, c'est une grande douleur", a-t-elle poursuivi.
"Tout le monde se pose des questions", a renchérit la maire Patricia Simoni. "Les gens sont vraiment inquiets pour cette jeune fille et pour la maman, on est tous effondrés. C'est quelque chose qu'on ne voudrait jamais vivre, mais bon j'espère que ça va bien se terminer", conclut-elle.