De luxueuses villas de la Côte d'Azur saisies par la justice Istock
Dans le cadre d'une enquête pour des présomptions de blanchiment aggravés liés à des avoirs russe, la justice française a saisi plusieurs villas et biens de luxe dans le Var et les Alpes-Maritimes. Le montant total est évalué à plus de 70 millions d'euros.

Très grosses prises sur la Côte d’Azur. En septembre, plusieurs propriétés et des voitures de luxe ont été saisies dans le cadre d’une procédure d’enquête pour soupçon de blanchiment aggravé. Des sources judiciaires ont confirmé à l’AFP des informations parues dans Le Monde le 14 octobre

Villas de luxe sur la Riviera

Les prises, détaillées notamment dans Var-Matin, ont de quoi faire rêver : une “bastide avec piscine sur un terrain de  22,5 hectares bardé de cyprès et d’oliviers”, une “villa dans un quartier cossu de Boulouris” (avec son garage à bateaux), à Saint-Raphaël ainsi qu’une villa à Grimaud - en face de Saint-Tropez. A cela s’ajoutent cinq autres saisies immobilières ainsi que la mise sous scellés de deux voitures, dont une Rolls Royce. Le montant total des saisies est estimé à 69,8 millions d’euros

Celles-ci font suite à une enquête préliminaire lancée en mars et confiée à la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), une division du Parquet de Paris créée en 2019. Au cours de l’été, des enquêteurs de la Junalco se sont rendus sur la Côte d’Azur pour réaliser des perquisitions, notamment chez un notaire et aux domiciles de personnes mises en cause, ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP.

Boîte de Pandore ? 

Les noms de deux personnes potentiellement impliquées ont été cités par Le Monde. Il s’agit de Ruslan Goryukhin et Mikhail Opengeym. Le premier se présente dans un média suisse et sur le site de sa fondation comme un “investisseur immobilier” et un “philanthrope”. Il aurait dirigé une société russe détenue par un proche de Vladimir Poutine. Le second, également un homme d’affaires, possédait d’importants avoirs immobiliers dans l’une des principales rues de Berlin en 2016 d’après le Tagespiel.

 Ces deux noms figurent dans une liste de données publiées en 2021, les Pandora Papers, issus d’une enquête menée par le Consortium International des Journalistes d’investigation impliquant de nombreuses personnalités dans de possibles faits de fraudes fiscale. Contacté par le quotidien du soir, les avocats de ces deux personnes ont refusé de confirmer ou infirmer les faits allégués.