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Parmi tous ceux qui étaient encore vivants, plusieurs n'ont pas pu être sauvés et ont été euthanasiés, nous apprend 20 Minutes, qui a suivi l'affaire depuis le début. En l'occurence "les chatons retrouvés dans une armoire. Ils étaient rongés par la vermine," indique au site d'info continue Xavier Garcia, enquêteur pour la Société protectrice des animaux, la SPA, de Besançon.
C'est près de Belfort, à Chaux, qu'a été découvert en juillet par les gendarmes et enquêteurs de l'association ce qui a été surnommé "la maison de l'horreur". Et cette horreur concerne une nouvelle fois les animaux : de très nombreux chats et chatons, quelques chiens. Tous retrouvés morts ou dans un état de santé catastrophique.
Maltraitance animale : les récidivistes de la maison de l'horreur
"Ce sont des récidivistes. Ça doit être la 4 e ou 5 e fois que la SPA intervient chez eux" affirme à 20 Minutes Maître Christophe Gérard, avocat de l'association." Eux, c'est un couple de sexagénaires. Mais cette fois-ci, la limite a été définitivement franchie. Un journaliste parle "d'odeur pestilentielle."
"C’est pour dire, les gendarmes et le maire n’ont même pas pu entrer tellement ça sentait mauvais" se souvient Xavier Garcia. Qui poursuit : "la SPA de Belfort nous avait contactés en nous disant que ça allait être du lourd, poursuit-il. On l’a compris en arrivant devant. Il y avait déjà plein de chiens, de chats et un amoncellement de poubelles."
Mais pas de trace des occupants. " Jusqu’à ce que je l’attrape - le mari - en train d’essayer de se barrer derrière la maison et il nous a autorisés à entrer" se réjouit dans un premier temps l'enquêteur.
Des cadavres de chatons dans les congélateur, "dont un décapité"
Ne restat plus qu'à attendre sa femme. "Sa compagne, qui travaillait, est arrivée et on a découvert l’horreur. Déjà, toute la maison était en état de délabrement, très sale. Il y avait des chats dans les armoires, une portée de chatons dans des cartons, 8 ou 9 chiens enfermés dans une chambre."
Puis vient l'horreur, Xavier Garcia étant rôdé à ce genre de situation : " vous savez, on a presque l’habitude avec les congélos. On est allé direct voir ce qu’il y avait dedans.'
Car oui, l'appareil était pratique pour de tels personnages. " Les gens mettent les animaux dedans car ça ne pue pas et ça les conserve." Ce qui ne les empêchait pas de s'en servir aussi et d'y stocker leur repas.
"Dans le congélateur, il y en avait une vingtaine de chatons dont un était décapité. Chez certains, il manquait des doigts… Je pense que des chiens avaient dû les attraper. Et tous étaient là, à côté des poissons panés et des glaces."
Un film d'horreur qui finit bien en attendant la sanction
Xavier Garcia termine la descritpion des lieux : "dans une voiture, on a trouvé des cadavres de chats, d’autres dans des poubelles en plastique." Et ne s'étonne pas de la réaction des sexagénaires.
"Ils étaient dans le déni, sans réaction. Ils se demandaient pourquoi on était là alors que tout allait bien selon eux. Qu’ils aimaient leurs animaux. Ils étaient complètement déconnectés."
Malades, de grippes entre autres, "en danger de mort immédiat" la plupart des animaux a tout de même été sauvée nous relate 20 Minutes. Xavier Garcia conclut sur une bonne nouvelle : "sauf les chatons retrouvés dans une armoire. Ils étaient rongés par la vermine. Il y a eu des notes faramineuses de vétérinaire mais le dénouement est heureux car les chiens ont été adoptés et les chats ont trouvé aussi des familles."
Le couple a été placé en garde-à-vue et emmené, fait rare, menotté. Christophe Gérard, l'avocat qui représenter es SPA de Pontarlier, Besançon et Belfort va "demander une requalification des mauvais traitements en acte de cruauté."
"Quand on voit ce qui a été trouvé dans les congélos, je pense que l’infraction est constituée… Selon l’article 521-1 du Code pénal, cela pourrait entraîner jusqu’à trois ans de condamnation et 45.000 euros d’amende."
Le conseiller souhaite que les deux sexagénaires soient punis par "l’interdiction à vie de détenir des animaux, le fichage de ces personnes condamnées pour maltraitance et l’interdiction d’exercer une activité professionnelle en lien avec les animaux." Enfin le mot de la fin revient à Xavier Garcia :
"On souhaiterait aussi un remboursement des frais engagés car nous sommes une association qui ne vit que de dons. Il faut que les gens prennent conscience qu’on ne fait pas ce qu’on veut avec les animaux."